Il s’agit dans ce roman de deux récits alternés, le premier rapporte la rencontre d’un jeune éthiopien en Ouganda avec un nommé Isaac, et leur implication dans une révolte durement réprimée. Le deuxième est le récit d’Helen, jeune assistante sociale chargée d’accueillir et d’aider Isaac fraîchement débarqué aux États-Unis pour un échange universitaire.
Ce roman est pour moi dans un entre-deux, qui fait que j’ai du mal à en parler. Ni enthousiasme, ni ennui, pour une lecture que j’ai poliment aimée, mais pas adorée. Attirée par le thème présenté, ayant encore en mémoire Americanah de Chimamanda Ngozie Adichie, et Le ravissement des innocents de Taiye Selasi, j’ai été de prime abord un peu déçue par les imprécisions. La partie américaine est située dans une ville d’un état indéterminé des Etats-unis, à une période peu précise que quelques indices égrenés ici et là permettent de situer dans les années 60. De même, on ignore certains éléments de la période passée par le narrateur et Isaac à Kampala, aux abords de l’université car si on sait où ils habitent, ce qu’ils font de leurs journées, rien ne précise de quoi ils vivent, il faut bien qu’ils se nourrissent et payent un minimum de loyer, pourtant ?
Toutefois Dinaw Mengestu réussit à rendre ses personnages crédibles et attachants, et à conserver au lecteur un intérêt égal, tant avec le versant africain du roman qu’avec le côté américain. Il faut un peu de temps pour apprécier vraiment cette histoire, dont le style impose d’abord de rester à distance, mais jusqu’à un certain point seulement, à partir duquel l’émotion et l’intérêt vont aller immanquablement crescendo.
Extrait : « Je me disais qu’un jour, je découvrirais une maison ou un quartier qui me donnerait l’impression d’avoir été construit pour moi seul. J’ai du parcourir plus de kilomètres que n’importe quel homme de mon entourage, et j’ai fini par comprendre que je ne dénicherais jamais un tel endroit, même si je marchais jusqu’à la fin de mes jours. Inutile de se lamenter. Nombre de gens ont un sort autrement pénible. Ils rêvent de s’ancrer dans un lieu qui ne voudra jamais d’eux. J’ai commis cette erreur autrefois. »
Rentrée littéraire 2015
L’auteur : Né à Addis-Abeba en 1978, il a émigré aux États-Unis avec sa famille l’année suivante. Diplômé de la Columbia University, Dinaw Mengestu a écrit pour de grands magazines américains dont Harper’s et Rolling Stone.
Il est l’auteur des Belles choses que porte le ciel (2007) et Ce qu’on peut lire dans l’air (2011). Dinaw Mengestu vit aujourd’hui à Paris, tout en continuant à enseigner aux États-Unis.
336 pages
Éditeur : Albin Michel (août 2015)
Traduction : Michèle Albaret-Maatsch
Titre original : All our names
Bon pas d’enthousiasme. Je vois qu’il y a encore des étrangers qui choisissent de venir vivre en France malgré ce que certains disent. (La France serait un pays sinistré).
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Là, il s’agit des États-Unis et en 1960 et quelques…
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J’ai aimé « Les belles choses que porte le ciel » un peu plus que ça…
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Les belles choses, je l’avais tenté en anglais, mais il était un peu trop lent… compte tenu de mon rythme de lecture.
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Quand j’aurai celui qui traîne dans ma PAL (et qu’a lu Sandrine), je verrai si ça me plaît et si je continue…
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Il a pas mal tourné sur les blogs à un moment et été apprécié.
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Pas plus tenté que ça alors qu’avant le coup, il avait tout pour me plaire !
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Avant le coup ? Quelqu’un peut-il me décrypter l’ami Jérôme ? 😉
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J’ai lu Les belles choses… bien aimé mais je peux en rester là…
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Même chose pour cette lecture… bien, mais il me manque un petit quelque chose…
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Tu cites Americanah, que j’ai « poliment aimé » pour reprendre ton joli terme. Je crois que je m’abstiendrai pour celui-ci…
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On pourra me rétorquer qu’ils ne sont pas comparables, Americanah nous parle des années 2000… n’empêche, je préfère le rythme donné par Chimamanda Adichie à son roman.
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Un auteur inconnu que je découvrirai un jour ou l’autre. Ton « enthousiasme » freine mon envie
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Ce n’est que mon avis… 😉
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Je pensais plonger, et puis non, grâce ou à cause de toi, c’est selon!
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Il te faudra attendre d’autres avis, ou te faire le tien !
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Le précédent m’attend dans ma PAL Vu ton avis assez mitigé, je ne note pas celui-là.
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Il vaut mieux que tu lises déjà le précédent, c’est la sagesse ! 😉
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Il m’attend aussi. Je l’avais prêté à ma fille qui l’a bien aimé. A suivre
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Un autre avis bientôt, tant mieux… je me sens un peu seule !
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J’aurais pu me laisser tenter, mais finalement rien ne me retient plus qu’un avis mitigé comme le tien
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J’imagine, mais pourtant, d’autres avis seraient sans doute d’une tonalité totalement différente.
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Arfff, je m’attendais à un déferlement d’enthousiasme sur ce titre , mais tu es la seconde à avoir été (un peu) déçue….J’attends encore un peu de lire d’autres retours…
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Ce n’est pas une franche déception, mais ce n’est pas non plus l’enthousiasme auquel je m’attendais aussi.
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