Rentrée littéraire 2015
L’auteur : Né en 1979, Darragh McKeon a grandi aux environs de Dublin. Passionné de théâtre, il dirige une troupe et voyage en Europe avec sa compagnie. Parallèlement, il commence l’écriture de Tout ce qui est solide se dissout dans l’air. Ce roman est aussitôt salué par ses pairs, Colum McCann et Colm Tóibín en tête, et par la critique. Darragh McKeon vit aujourd’hui à New York.
424 pages
Éditeur : Belfond (20 août 2015)
Traduction : Carine Chichereau
Titre original : All that is solid melts into air.
Moscou, avril 1986. Le jeune Evgueni, prodige du piano de neuf ans, prépare son entrée au Conservatoire, grâce au soutien de sa mère et sa tante, qui ne reculent devant aucune privation. Toujours à Moscou, Grigori, un chirurgien de talent, se complaît dans sa solitude. En Ukraine, un jeune garçon, Artiom, se lève de bon matin pour aller chasser pour la première fois avec son père.
Un premier roman irlandais qui se passe en Russie soviétique, un roman choral où les personnages ne sont pas trop nombreux, une situation dramatique qui suffirait à poser les bases d’un très bon roman, mais à laquelle l’écriture donne une force qui sort du commun, voici quelques mots qui pourraient définir ce livre.
Ce n’est pas un terme que j’emploie souvent, mais on peut dire que le roman est porté par un vrai souffle romanesque, qui emporte les personnages vers leur destin. Il s’agit dès les premières pages de la catastrophe de Tchernobyl, de son impact sur l’environnement et sur la population, maintenue dans l’ignorance totale par l’état soviétique qui ne veut pas admettre ses erreurs, mais aussi d’une histoire d’amour, des premiers soubresauts de la pérestroïka, et de l’avenir des enfants de Pripiat et de Moscou.
C’est un de ces romans où il faut se ménager de nombreuses pauses pour ne pas quitter son atmosphère, tout en faisant durer le plaisir du texte. Le style allie sobriété et poésie, et fait souvent affleurer l’émotion sans chercher à extirper des larmes à tout prix. Dire que l’auteur est tout jeune encore… Il dit avoir admiré Danseur de Colum McCann et s’être senti « autorisé » à écrire sur un pays qui n’est pas le sien grâce à ce roman. J’avoue que j’adore ces textes où un auteur occidental embrasse un aspect de cet immense pays qu’est la Russie (et je prévois d’en faire le thème d’un billet prochainement).
J’applaudis en tout cas ce premier roman qui m’a emballée !
Citations :
Pourtant, quand il est d’humeur, il reconnaît volontiers que tout ça ressemble aux stratégies d’un enfant unique : créer un monde imperméable aux autres, en cloisonnant hermétiquement vos passions, à la manière de l’oxygène dans les bouteilles qu’utilisent les anesthésistes du bâtiment. Alors il est à son aise.
Artiom se demande à nouveau de quoi ils ont l’air, depuis là-haut. Deux garçons assis sur un toit en tôle usé, verdi. Du ciel, tout doit paraître écrasé, tel des surfaces planes. De grands champs carrés. D’étroites routes minces. Le cercle du silo à grain. Il aimerait savoir ce que les soldats pensent d’eux. Ils doivent se dire que ces petits gras-là n’ont vraiment pas grand-chose à faire, qu’ici on est bien loin de l’action.
Parfois, Maria relève la tête et une journée s’est écoulée, parfois, c’est un mois. Presque tous les soirs, Alina, sa sœur, lui demande comment ça s’est passé, aujourd’hui, et elle répond : « Rien de spécial. » Et ils s’additionnent, ces jours sans rien de spécial. Quand on se retourne sur eux, même deux semaines plus tard, on n’y découvre pas le moindre signe distinct.
Un grand merci à Babelio pour cette opération Masse critique.
Pour replonger dans la Russie… pourquoi pas!
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A une période bien particulière de son histoire… ça vaut vraiment le voyage ! 😉
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Que faire d’autre que noter ?? 😉
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Tu ne peux rien faire d’autre, je t’assure ! (désolée !)
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j’adore l’idée du souffle romanesque, juste ce qu’il me faut.
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Une découverte telle que je l’attendais !
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Oh punaise, je ne fais que noter des trucs ce matin ! Chez toi, c’est du lourd ! 😉
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Du lourd… oui, j’espère bien voir d’autres avis aussi enthousiastes dans les mois à venir !
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Pourquoi pas, mais pas tout de suite: plein d’autres tentations:)
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Je le comprends fort bien !
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C’est chouette d’être emballée à ce point par sa première lecture de la rentrée (un titre qui me fait très envie d’ailleurs!). J’ai eu moins de chance que toi mais je compte bien me rattraper 😉 )
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Bien sûr que tu vas te rattraper ! Je suis curieuse de ton prochain coup de cœur !
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Ah! Je le note celui-là 😉 j’aime beaucoup la couverture en plus!
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Patience : il y aura un petit plus à propos de la couverture dès samedi ! 😉
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Et le titre est magnifique je trouve, ce qui ne gâche rien…! Très tentée !
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Et si en plus tu vas sur le site de l’éditeur et que tu lis quelques pages, tu seras cuite… comme moi ! 😉
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Un des romans de la rentrée soigneusement noté. Et plus, un roman choral ? J’adore. Les citations donnent très envie. Et j’en connais trop peu sur cette période de l’Histoire…
J’attends qu’il arrive de ce côté-ci de l’océan pour mettre la main dessus!
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Ce doit être dur, cette attente ! Si les citations te plaisent, nul doute que le roman soit à ton goût aussi.
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Bonsoir
Je prends note !
Cela me plait bien
Bonne soirée
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Je note ! Tout pour me plaire à priori 😉 Avec toi, j’en suis à ma deuxième tentation de la rentrée !
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Seulement la deuxième ! Ma liste est déjà bien plus longue, mais souvent je procède plutôt par élimination… 😉
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Bon, ben… je crains de n’avoir aucune chance d’y échapper, le thème soviétique, le style, un roman choral, pfff 😉
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A qui le dis-tu ! (j’ai craqué pour le Reverdy, il était d’occasion, pfff)
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Très tentée, évidemment!
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Eh bien, quel enthousiasme ! Je note bien sûr !
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Chouette !
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Un enthousiasme qui fait envie !
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J’espère qu’il suscitera autant d’enthousiasme chez beaucoup d’autres !
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Un livre dont on ralentit la lecture pour en profiter le plus longtemps possible, j’adore ça
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Oh, que oui !
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Oh punaise, j’en ai envie maintenant…
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C’est bête, ça. 😉
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Oui, et en plus il a de sacrés parrains. J’ai vu que Colm Toibin a sorti un nouveau roman. J’adore cet auteur.
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J’ai prévu de lire aussi celui de Colm Toibin, pas bien épais, en plus.
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Je me rallie au concert des « noteurs »… 😉
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Tu fais bien… 🙂
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Je suis en train de le lire, quasi à la moitié et je suis totalement envoutée également 🙂
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Je ne suis pas étonnée. Merci de ta visite.
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Oh, ça à l’air trop bien ! Bon, je préfèrerais que ça se passe en Irlande mais si ça parle de musique, tout passe 🙂
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J’étais aussi surprise qu’un premier roman aille chercher aussi loin de chez lui, mais au vu du résultat, il a bien fait !
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Un auteur tout jeune qui semble avoir du talent.
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Très talentueux, à mon avis !
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Je veux lire du souffre romanesque !
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Et du souffle aussi ? 😉
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Je l’ai commencé aujourd’hui ! Après 70 pages, je suis tout à fait d’accord avec toi. C’est ma deuxième lecture de la rentrée et pour l’instant c’est 100% de réussite.
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Super, j’adore avoir de tels retours sur les livres que j’aime ! Merci !
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Je l’avais déjà noté au gré de mes pérégrinations. Le titre me paraissait peu accrocheur mais il ne faut pas s’y arrêter si je comprends bien.
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Le titre peut sembler étrange, mais aussi très poétique, en tout cas, le roman mérite qu’on s’y attarde.
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