L’auteur : Jon Krakauer est né en 1954 dans le Massachusetts, il est journaliste mais aussi alpiniste. Il a publié en 1997 Voyage au bout de la solitude qui deviendra Into the wild, et sera porté à l’écran par Sean Penn, et aussi en 1998 un récit intitulé Tragédie à l’Everest.
285 pages
Éditeur : 10/18 (2008)
Paru en France en 1997.
Traduction : Christian Molinier
Il y a des vies si fortes et si tragiques qu’un roman ne saura jamais être tout à fait au même niveau, ainsi la vie de Christopher McCandless qui abandonna tout, études, famille, amis pour une vie idéale, un retour solitaire à la nature. En avril 1992, il fit du stop pour rejoindre une région peu fréquentée au nord du mont McKinley, où on le retrouva mort trois mois plus tard, dans un vieux bus abandonné qui lui avait servi d’abri. Jon Krakauer dessine la vie de ce jeune homme brillant et idéaliste, et pas seulement les cent et quelques jours qu’il passa en autarcie complète dans cet endroit isolé d’Alaska, avec un sac de riz, une arme et des cartouches, avant de mourir d’épuisement, d’intoxication ou de faim, on ne sait trop.
Jon Krakauer fait partie de ces journalistes qui savent rendre passionnantes leurs recherches, et les mettre en forme pour ne produire aucune sensation d’ennui. Je pense en particulier dans le même genre, à Justin St Germain, un autre américain, qui a écrit Son of a gun, dont la maîtrise m’avait fait forte impression.
Pour revenir à Into the wild, Jon Krakauer s’est lancé dans l’enquête sur Chris McCandless dans le mois qui a suivi la découverte du corps et l’annonce de la mort du jeune homme, il a donc pu rassembler des témoignages tout frais, des souvenirs vivaces. Il n’hésite pas aussi à revenir sur l’enfance et la jeunesse de Christopher, pour expliquer son cheminement psychologique, et argumenter sur le fait qu’il n’était pas suicidaire. Il en vient aussi à évoquer sa propre jeunesse, où il faillit perdre la vie en voulant escalader un mont inaccessible en Alaska. C’est aussi leurs points communs qui lui ont donné envie d’écrire sur le jeune disparu de la piste Stampede.
Jon Krakauer a également mené l’enquête sur d’autres affaires similaires à celle de Chris, où des jeunes gens ont voulu retourner seuls à la nature, et vivre de ce qu’elle pouvait leur offrir, au risque de leur vie. Sa recherche n’oublie pas non plus la littérature et notamment tous les livres que Chris avait emporté avec lui, et qu’il cite abondamment, où il cherche des explications… Mais peut-on tout expliquer ?
Citations (parmi un bon nombre de pages marquées !)
Chris était de ces gens qui pensent qu’il ne faut rien posséder hormis ce que l’on peut porter sur soi.
Il était tellement captivé par ces récits qu’il semblait oublier que c’étaient des œuvres de fiction, des produits de l’imagination qui relevaient plus de la sensibilité romantique de London que d’une expérience réelle dans le monde sauvage subarctique. Il négligeait le fait que London lui-même n’avait passé qu’un seul hiver dans le Grand Nord et qu’il s’était donné la mort dans son domaine de Californie à l’âge de quarante ans, abruti d’alcool, obèse, pathétique, menant une existence sédentaire qui avait peu de rapport avec les idéaux qu’il prônait dans ses écrits.
50 romans, 50 états : pour l’Alaska, le choix est large, mes favoris restent sans doute La fille de l’hiver d’Eowyn Ivey, et Aucun homme, ni dieu de William Giraldi !
Au programme de l’Alaska, même si je crains u peu le trop plein de nature… ça va manquer de bitume et de gasoil, je le sens !
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Ne crains pas, l’enquête mène l’auteur ailleurs qu’en Alaska, et à la rencontre de gens très différents. Les descriptions de nature sauvage ne sont pas si longues…
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Un Must pour moi, lu et relue. Sans parler des XX visionnage, je crois même que c est un des livres dont j’ai préféré le film ! Bon j’ai du raté qque chose car je vois pas mal de monde repartir pour le challenge 50 Etats ses derniers jours ! ( Comment ça j’ai pas encore fini le mien ? )
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J’ai vu le film il y a plusieurs années, il est dans mon souvenir assez différent du livre, plus centré sur Chris (ce qui est bien normal). Je le reverrais volontiers, après le livre.
Quant au projet 50 états, je le fais en dilettante, et il durera sans nul doute des années !
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oui beaucoup plus centré sur Chris, le film. Ah ça me rassure mon projet 50 états je l’ai commencé en 2012 je crois gloups ! il ne me reste plus grand-chose pour le terminer 🙂
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J’aime beaucoup les textes dans lesquels l’homme est au plus près de la nature, et même si ce n’est pas en Alaska que je me verrai en communion avec la nature, ce texte m’intéresse beaucoup. Pourtant je n’ai pas encore trouvé l’occasion de le lire.
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Il devrait te plaire, le côté littéraire avec de nombreuses citations sur l’homme et la nature, sur la solitude, est un plus !
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J’avais trouvé le film assez ennuyeux… la nature et les grands espaces, ce n’est décidément pas mon truc !
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Le livre est assez différent, il a plus le temps d’approfondir le sujet.
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Je n’avais pas du tout aimé ce livre…je dois avouer que le personnage m’avait beaucoup agacé. Je l’ai trouvé assez stupide et inconscient, vis-à-vis de lui-même et de sa famille… un mauvais souvenir de lecture!
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C’est sûr qu’il est idéaliste à un point qu’on a du mal à comprendre, cette manière de prendre des risques est une forme de suicide… Si cela peut aider à comprendre d’autres conduites à risques…
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Tout le monde adore… mais moi, on dirait que je n’arrive pas à être tentée, malgré tous les avis positifs. Je n’arrive pas à comprendre ce type de personne…
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Le livre essaye justement de fournir des explications…
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J’avais adoré, aussi bien le film que le livre, même si j’ai trouvé dans ce dernier que la partie où Krakauer parle de sa propre expérience dans la nature n’apportait rien de plus.
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ça ne m’a pas gêné qu’il parle de son expérience, mais comme il la met à la fin pour ne pas se mettre en avant, ça peut sembler un peu redondant.
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Je n’ai pas été tentée de voir le film ; le livre par contre, je le découvrirais bien.
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Les deux sont vraiment très bien !
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J’ai le livre dans ma PAL, toujours pas lu mais je compte bien le lire un jour car j’avais beaucoup aime le film et mon cheri qui avait lu le livre avant de voir le film avait prefere le livre ( lui qui ne lit pas, c’est dire!)
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Je pense que je préfère aussi le livre… mais le souvenir du film n’est pas très net.
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Etrangement je viens juste de voir le film donc le livre me tente bien….:-)
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Mon billet tombe à pic, alors !
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Ca ne me tente pas plus que cela, même s’il y a eu un fort engouement pour ce livre et son adaptation
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Le livre n’est pas romancé et l’enquête est très bien faite et passionnante.
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Le film m’avait énormément plu, tu donnes bien envie du livre !
( pas pour le côté Grand Récit dans la Nature , mais pour le côté Grands Idéaux Inaccessibles , ça me parle toujours 😉
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Il devrait te plaire, alors !
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Il est dans ma PAL depuis quelques mois. Là, ton billet me donne furieusement envie de m’y plonger. Je sens que ça ne va pas tarder.
Je suis heureuse de voir que tu poursuis le challenge 50 romans 50 États.
J’ai beaucoup aimé « Aucun homme, ni dieu » de William Giraldi.
« La légende de Loosewood Island » est aussi dans ma PAL. Ça se passe en Alaska?
Et j’attends avec impatience « Son of a gun ». Je sais qu’il doit paraître en poche très prochainement.
Merci pour ce bon billet!
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Merci pour ton commentaire et surtout pour ta question sur Loosewood Island. Je ne sais pourquoi j’étais persuadée de me souvenir qu’il se passait en Alaska. Je n’ai pas le livre sous les yeux, mais je ne trouve rien sur le net qui le dise. Je supprime donc ce titre de mon billet…
Je te recommande chaudement « Son of a gun » !
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Feuilleté justement hier en librairie. Un je ne sais quoi me retient…
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On le trouve toujours facilement en librairie, donc ?
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Envie de le lire depuis un bon moment. Un choix radical qui m’intéresse…
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Il ne laisse pas indifférent, en tout cas.
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Je n’ai pas été convaincue par » La fille de l’hiver » mais suis toujours très tentée par » Aucun homme, ni dieu » 🙂
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Ils sont on ne peut plus différents l’un de l’autre.
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J’avais été très marquée par le film si bien que je ne suis pas certaine d’avoir envie de découvrir le livre… Dans le film, j’avais bien aimé le tour philosoqhique et assez absurde au final du projet. Mais se dire que cela a existé fait froid dans le dos pour ce pauvre jeune homme.
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Il est plus difficile de garder la distance avec la personne réelle dans le livre, je pense.
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Je garde un très beau souvenir du film, notamment des paysages. Je tenterai peut-être cette lecture un jour !
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La lecture complète le film…
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Non, l’Alaska, ce n’est pas mon trip.
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Dans ce cas… 😉
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J’avais vu le film. Cette histoire m’avait bouleversée. Cette vie perdue pour cet idéal si loin de la vie.
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C’est propre à la jeunesse, ce genre d’idéal non dépourvu de danger…
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Comme j’ai vu le film, que j’avais adoré, j’ai peur d’être déçue ensuite par le livre, mais tu me fais envie quand même, car je suis bien d’accord avec toi pour Son of a gun 🙂
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Si tu as apprécié Son of a gun, tu devrais aimer Into the wild.
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Je n’avais pas pensé à lui pour mon challenge ! Mais j’avais adoré le film – j’avais également vu un documentaire sur lui (je pleurais à la fin). J’ai toujours envie de lire le livre mais j’hésitais maintenant je vais foncer ! Sinon, j’adore Eddie Vedder et il a écrit la musique du film que j’écoute toujours à ce jour (je suis fan de sa voix électrique)
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J’avoue que je ne me souviens plus de la musique du film… à écouter à l’occasion !
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Zut .. je voulais ajouter : je plussoie pour Aucun homme ni Dieu !
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Magnifique, n’est-ce pas ?
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J’ai une immense tendresse pour le film que je travaille régulièrement avec mes élèves.
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Tiens, je n’avais pas pris garde au fait que l’auteur avait aussi écrit « Tragédie sur l’Everest » (jamais entendu parer).
J’avais découvert le livre Into the Wild après avoir vu le film. Il fait aujourd’hui partie des titres versés au « système de prêt de livres » de l’AMAP dont je fais partie.
N’empêche, une vie brisée en pleine jeunesse par un idéalisme juvénile… Les « mauvais esprits » comme moi peuvent se demander s’il aurait voté Biden ou Triump (ou rien du tout?) aux dernières Présidentielles américaines…
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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