L’auteur : Justin Gakuto Go est né à Los Angeles d’une mère américaine et d’un père japonais. Il est diplômé de Berkeley et de University College London. Justin Gakuto Go a vécu à Londres, Paris, Tokyo, New York et Berlin. Son premier roman, Passent les heures, a créé l’événement et a été acheté dans plus de 20 pays.
512 pages
Editeur : Les Escales (novembre 2014)
Traduction : Isabelle Chapman
Titre original : The steady running of the hour
Tristan Campbell, étudiant californien, reçoit une lettre d’un cabinet d’avocats londoniens à propos d’une succession. Pour faire court, il lui reste un mois pour prouver qu’il est le descendant d’Ashley Walsingham, disparu en tentant d’escalader l’Everest en 1924. Les termes du testament précisant qu’il ne doit en parler à personne, ni se faire aider par quiconque.
Si on admet ces prémisses un peu tarabiscotées, on se laisse emporter à la suite d’un personnage plutôt sympathique, à la poursuite d’une fortune immense, qui est plutôt prétexte à voyager de Londres à Berlin, de la Suède jusqu’aux tranchées de Picardie et à l’Islande, et à faire diverses rencontres. Il s’agit en cela plutôt d’un roman doudou, léger, et permettant de se sentir bien entre ses pages.
Je suis toutefois un peu gênée par les commentaires dithyrambiques relevés ici et là dans la presse (« Un best-seller littéraire haletant appelé à entrer dans la liste des meilleures ventes » « Un roman remarquable » « un grand souffle romanesque épique ») qui me paraissent un poil exagérés, si ce n’est qu’il s’agit tout de même d’un joli tour de force pour un premier roman.
J’émettrai donc, puisque les critiques semblent ne pas le faire, un léger bémol concernant plutôt le rythme, et la longueur… Bizarrement pour un roman tout de même assez long, quelques petites choses manquent d’explications, alors que certaines conversations sont trop détaillées, bien qu’elles soient sans incidence sur l’intrigue. Le personnage de l’arrière-grand-mère putative de Tristan, Imogen, est un peu trop tête à gifles pour l’époque, et le milieu bourgeois qui était le sien, mais pourquoi pas, cela ajoute un peu de piquant à la romance.
Bien documenté dans ses parties historiques, mais sans en avoir l’air, sans faire étalage d’érudition, ce roman est un vrai roman d’aventures, mais un roman d’amour aussi, d’amours contrariées, en raison des mœurs du début du XXème siècle, un roman de guerre aussi, et un roman d’initiation dans ses parties contemporaines. Beaucoup d’ambitions donc, pour une presque réussite. Je serais bien entendu curieuse de lire d’autres avis sur les blogs.
Les premières phrases : La lettre est arrivée la semaine dernière par coursier.
J’ai su rien qu’en palpant l’enveloppe que ce serait du beau papier à lettres. Une texture fine et poreuse de «pur chiffon» ; le tracé brillant d’un filigrane lorsque j’ai levé la feuille face à la lumière. Pour l’instant, je ne peux pas la sortir de mon sac consigné dans le coffre à bagages au-dessus de mon siège, mais je revois son grain fin, sa blancheur teintée de jaune et l’en-tête gravé : Maîtres Twyning & Hooper, avocats à Londres, 11 Bedford Row.
Le coursier, lettre sous pli à la main, a toqué à ma porte. Il a prononcé mon nom.
– C’est un service spécial, m’a-t-il expliqué. L’expéditeur exige la présentation d’une pièce d’identité.
Je lui ai montré mon permis de conduire et j’ai signé l’accusé de réception. Sur le comptoir de la cuisine, j’ai ouvert la fermeture à zip du sachet plastique. À l’intérieur, il y avait l’enveloppe couleur crème au grammage élevé.
J’ai lu la lettre debout devant l’évier.
« Une presque réussite »? N’est-ce pas un peu dur pour un livre dont tu dis qu’il permet de « se sentir bien entre ses pages ».? En tout cas le thème me plaît bien.
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Eh bien, cela dépend ce que l’on cherche… on passe un bon moment, effectivement, et je n’ai pas eu envie de l’abandonner, mais ses petits défauts, quelques longueurs, des dialogues un peu plats, empêchent de le qualifier de réussite.
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Tu me donnes envie de le découvrir, c’est le but recherché, me semble-t-il 😉
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Je n’en dis pas trop sur l’intrigue, ça laisse l’imagination travailler ! 😉
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Pas encore pris le temps de m’y plonger, mais ça va venir…
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Je ne t’ai pas fait signe pour une lecture commune, j’ai trop de mal à lire dès lors que je dois rendre une « copie » à date précise ! 🙂
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Je vais le noter, je ne l’ai même pas vu en librairie la semaine dernière …. et une grande librairie ! Une demi-réussite c’est mieux qu’un échec total non ? 😀
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Les livres passent si vite dans les librairies ! Il est sorti en novembre, et la rentrée de janvier est passée depuis ! Et oui, il a des qualités, c’est sûr.
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Tu sembles avoir passé un bon moment dans cette lecture… pas forcément assez pour que je le note, mais c’est déjà pas mal !!
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On ne peut pas avoir que des coups de cœur, mais j’avoue un certain engouement en cours de lecture.
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Toujours ces fameuses longueurs des romans américains qui me font reculer
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C’est fréquent… j’adore les romans américains, enfin, pas toujours, mais souvent, mais je commence aussi à me méfier d’un certain genre de roman, bien fait, mais qui au bout de 500 pages, ne m’a pas apporté grand chose…
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C’est une vraie plaie l’emballement médiatique autour de certains livres (et films). Du coup on attend trop, alors qu’autrement on aurait été plus indulgent.
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Ces phrases ont essentiellement été relevées sur le site de l’éditeur (mais pas que), et je me trouve tout de même un peu déçue par rapport à ces avis.
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J’avais failli l’acheter en version numérique (il y avait une promotion) mais j’ai hésité car il me semblait bien long …
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Pourquoi pas, au moins en numérique, tu n’auras pas à te soucier de son poids ! 😉
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Je me méfie aussi des avis trop élogieux. Pour celui-ci je ne suis pas tellement tentée par l’histoire.
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Si l’histoire ne te dit rien, mieux vaut ne pas le noter ! 🙂
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Je suis d’accord avec Aifelle, trop d’éloges peuvent tuer un livre et l’enthousiasme des lecteurs. Tu fais bien de ne pas trop en dire et d’être un peu critique… à nous de nous faire notre idée! 🙂
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Je n’en dis jamais trop, c’est à ça qu’on me reconnaît… 🙂 Et je vous laisse le plaisir de la découverte !
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Je ne suis pas particulièrement attiré et ça ne me gêne pas plus que cela de passer à coté d’un « best-seller littéraire haletant » 😉
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Non, vraiment ??? 😉
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Une presque réussite ? Il ne manquait donc pas grand chose…..
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il manquait une relecture attentive, quelques coupes… l’idée de départ est sympa et pas mal menée jusqu’au bout.
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C’est vrai que quand c’est trop dithyrambique, on se méfie..; à chacun de voir. Pas encore vu sur d’autres blogs, en fait.
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Je ne l’ai vu sur aucun blog non plus, ce sont des avis de la presse que j’ai notés… et j’ai gagné ce livre à un concours organisé par l’éditeur.
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J’étais très tentée par ce roman jusqu’à présent, et je dois avouer que tes bémols ne m’arrêtent pas. En fait j’aime beaucoup l’idée de départ, avec cette quête des origines finalement, mais je note tes petites réserves pour savoir à quoi m’attendre (de manière générale je ne fais pas confiance aux bandeaux, qui sont un poil excessifs 😉
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C’est bien que mes bémols ne t’arrêtent pas, je l’ai lu jusqu’au bout, alors que je jette facilement l’éponge ! Au moins, ton attente sera moins importante.
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La fin de l’histoire m’a beaucoup décu.
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Moi non, mais je peux le comprendre. Au moins, la fin n’était pas trop attendue…
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Après avoir lu tant de pages, cette fin m’a vraiment frustré…toutes ces heures de lectures perdues !
J’aurai pu lire un autre livre qui attend d’être lu sur ma table de nuit…
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Une presque réussite? je passe..
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Haha, tu vois le verre à moitié vide ? 🙂
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