L’auteur : David Vann est né en 1966 en Alaska, et y a passé une partie de son enfance avant de s’installer en Californie. En 2005, il publie A mile down, récit de son propre naufrage dans les Caraïbes lors de son voyage de noces. Ce premier succès lui permet de gagner partiellement sa vie grâce à sa plume et il commence à enseigner. Sukkwan Island paraît en 2008 et bénéficie d’une excellente critique dans le New York Times. Publié en France en janvier 2010, Sukkwan Island remporte aussitôt un grand succès. David Vann est également l’auteur de Désolations, Impurs, Goat Mountain et d’autres livres pour certains encore inédits. Il partage aujourd’hui son temps entre la Nouvelle-Zélande où il vit, et l’Angleterre où il enseigne la littérature.
199 pages
Editeur : Gallmeister (2011)
Traduction : Laura Derajinski
Je me souviens encore fort bien des nombreux billets qui ont suivi la parution de ce roman, et des discussions interminables sur l’aspect vraisemblable ou non de l’histoire, ou sur le terrible tournant du livre. J’avais eu la curiosité de savoir quel était ce fameux tournant, mais ça n’a pas empêché ma lecture d’être éprouvante.
Je résumerai en trois lignes cette histoire déjà vue partout : un père plutôt dépressif entraîne, avec l’accord de la mère dont il est séparé, son fils de treize pour une année dans une cabane sur une île inhabitée d’Alaska. L’idée est de vivre de la chasse et de la pêche, et de garder seulement un lien par radio avec le reste du monde. Mais dès le début, rien ne fonctionne vraiment comme prévu.
L’auteur a bien réussi le mariage du thème du père qui entraîne un enfant dans un délire morbide et suicidaire, avec celui du retour à la nature, descriptions de paysage de l’Alaska à l’appui. Il a réussi également une construction avec deux parties et deux narrateurs, et bien différencié le ton et les sentiments des deux, mais que c’est noir, glauque et déprimant ! Je suis ressortie de cette lecture passablement écœurée, de certaines scènes malsaines, et de l’avoir poursuivie pourtant jusqu’au bout… Alors oui, ce roman est marquant, mais est-ce que cela en fait pour autant un chef d’œuvre ? Pour cela il faudrait que l’écriture ait quelque chose de vraiment particulier, ou que les personnages soient particulièrement forts et marquants. Certes, la construction marche bien, c’est le point fort du roman, mais cela ne me suffi pas à oublier le trop plein de drame. Je ne pense pas lire de nouveau David Vann, ou alors, pas de sitôt.
En tout cas, je suis fin prête pour le Festival America de Vincennes avec quatre lectures ces dernières semaines : Ron Rash, Joyce Maynard, Nickolas Butler et David Vann !
Trop d’avis pour en noter plus de deux ou trois, que j’ai choisis contrastés chez Clara, Papillon et Philisine Cave.
Depuis je n’ai plus relu l’auteur…
J’aimeJ’aime
Je te comprends tout à fait bien !
J’aimeJ’aime
Je me suis fait raconter la fameuse page, mais je ne me suis pas décidée à le lire ..
J’aimeJ’aime
Ce n’est pas ce qui m’y a encouragé… mais je ne pensais pas que la suite était pire…
J’aimeJ’aime
Je suis fin prête aussi : seulement une Américaine (Joyce Maynard) mais 3 romans québécois au compteur !
J’aimeJ’aime
Je n’y connais rien ou presque en littérature québecoise, ça sera le moment de me lancer !
J’aimeJ’aime
Et j’ai quand même lu J. Courtney Sullivan et Amy Grace Loyd aussi, entre juin et août ! 😉
J’aimeJ’aime
Bravo ! Je n’ai pas encore lu Amy Grace Loyd, mais je l’ai noté et retenue… J’ai aussi chargé La famille Middelstein de Jami Attenberg sur ma liseuse pour le voyage ! 😉
J’aimeJ’aime
J’ai l’impression que Oates fait bisounours à côté de cet auteur ^^ Depuis le temps qu’il est sorti, je ne me décide toujours pas à me procurer ce livre. Et ton avis ne m’aide pas à trancher 😛
J’aimeJ’aime
Oui, pour le Bisounours, il faut aller voir ailleurs, et en fait, je ne te le recommande pas vraiment !
J’aimeJ’aime
Je me souviens d’une lecture éprouvante (trop).
J’aimeJ’aime
Eprouvante, c’est le mot !
J’aimeJ’aime
J’ai beaucoup aimé ce roman mais j’avais trouvé la deuxième partie de trop. Je remarque que je n’ai toujours pas retenté l’aventure avec cet auteur…
J’aimeJ’aime
J’ai préféré en effet la première partie, qui aurait fait une novella telle quelle…
J’aimeJ’aime
Mais je veux le lire ce Sukwann island depuis le temps qu’il m’attend! Certes, David Vann ne fait pas plaisir mais en général la violence de ses oeuvres n’est jamais gratuite. Il propose une vision de la société réaliste, noire mais vraie, (comme dans Désolations ou denrier jours sur terre), et ses analyses psychologiques sont toujours solides. Bien sûr, il est dur car il ne présente pas une vision idyllique de la vie dans la nature sauvage etc.. En fait, on dirait même qu’il est anti-nature writing mais je sais combien la vie dans un milieu froid, inhospitalier, austère et dur transforme et durcit les caractères.
Que veut dire Cynthia par Joyce Oates bisounours? elle veut dire Joyce Maynard?
J’aimeJ’aime
Tu verras Sukkwan Island, c’est vraiment un cran au-dessus, et réaliste, oui, on peut dire ça… mais trop, parfois. En tout cas, moi, je ne pense pas relire cet auteur.
Quant à Cynthia, je pense qu’elle veut dire que si JC Oates affectionne les thèmes sombres, ce n’est rien à côté de D. Vann.
J’aimeJ’aime
Bonjour Kathel, parmi toutes les louanges sur ce roman, je suis contente de lire une note discordante. Personnellement, j’ai détesté ce roman à cause de l’histoire très violente voire glauque et j’ai trouvé ce texte très mal écrit (ou traduit c’est selon) et moi non plus, je ne suis pas tentée de lire un autre roman de cet écrivain.
J’aimeJ’aime
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est mal écrit, mais le style n’a rien que d’assez ordinaire, et cela va trop loin dans le sordide à mon goût… Je m’arrêterai là avec l’auteur, sauf peut-être son essai sur les armes à feu… (eh oui, encore !)
J’aimeJ’aime
J’ai lu Désolation, je me suis dit plus jamais.
J’aimeJ’aime
Et pourtant, Désolations d’après certains commentaires, semble plus soft… 😉
J’aimeJ’aime
J’adore Vann, je trouve que ses écrits sont « puissants »….Désolations est un peu plus « facile » à lire (c’est mon préféré) même si cela reste très très sombre….
J’aimeJ’aime
Décidément les avis sont très divers sur cet auteur…
J’aimeJ’aime
Ce roman avait été une vraie claque pour moi…!
J’aimeJ’aime
Dans un sens positif ?
J’aimeJ’aime
Je suis contente de l’avoir lu, c’est une lecture marquante et différente de ce que j’avais lu jusque là mais je n’ai pas envie de réitérer l’aventure. Une fois m’a suffit.
J’aimeJ’aime
Je te comprends tout à fait ! Une fois suffit !
J’aimeJ’aime
YES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! On a eu la même réaction : je suis ravie ! Bisous
J’aimeJ’aime
J’ai été ravie aussi de voir que je n’étais pas seule ! ça m’a fâchée de ne pas réussir à le lâcher avant la fin, alors que j’étais vraiment mal à l’aise.
J’aimeJ’aime
Je n’ai jamais réussi à rentrer dans ce roman, car je le trouvais trop invraisemblable et je n’arrivais pas à croire à cette histoire. Du coup, je l’ai abandonné et je n’ai plus rien lu l’auteur depuis lors…
J’aimeJ’aime
J’ai eu du mal à comprendre aussi que la mère laisse son fils partir dans de telles conditions, avec un père aussi immature et fragile.
J’aimeJ’aime
Une fin étrange qui m’avait déçue. Au moins, tu es prête !
J’aimeJ’aime
Je n’ai assisté à aucune rencontre avec David Vann, et il ne m’a pas manqué… il y avait tant d’autres auteurs, soit que j’avais déjà lu, soit que j’ai envie de lire maintenant !
J’aimeJ’aime
Eh bien moi j’aime beaucoup ! Sukkwan Island reste pour moi le plus marquant, mais je trouve que le style de David Vann s’est ensuite amélioré de livre en livre, à tel point que j’ai eu l’impression d’assister à la naissance d’un écrivain, ce qui n’est pas rien. C’est vrai que Désolations est le plus soft et Impurs est vraiment le plus glauque; Mais je n’ai pas encore lu le dernier…
J’aimeJ’aime
Il a déclaré au Festival America qu’il avait exploré tout ce qu’il y avait de glauque et déprimant dans l’histoire de sa famille (5 suicides, tout de même) aussi peut-on espérer que son prochain texte sera plus souriant, du moins moins déprimant.
J’aimeJ’aime
j’ai été complètement choquée, il faut dire que j’étais à la bonne page juste avant de faire dodo 🙂 Pareil, je n’ai plus lu l’auteur depuis mais je retournerai voir ce qu’il a fait d’autre, quand même…
J’aimeJ’aime
J’ai du mal à me dire que je le relirai un jour, mais sait-in jamais…
J’aimeJ’aime
J’ai lu celui-ci qui m’avait plu et le suivant qui m’a déçu mais déçu… Depuis, je n’i pas relu l’auteur et ne suis pas tenté
J’aimeJ’aime
Quand on est vraiment déçu ou vraiment choqué, il est difficile de tourner la page… 😉
J’aimeJ’aime
Pour le coup, j’ai adoré ce roman moi, très glauque et oppressant.
J’aimeJ’aime
Je ne pourrais pas l’adorer, je dois être trop sensible !
J’aimeJ’aime