Ciné (4) Jimmy’s Hall

Alors, autant le dire tout de suite, je ne savais même plus si j’avais déjà fait des billets ciné sur ce blog, ni à quoi ils ressemblaient… le dernier date de décembre 2012, tout de même ! Non pas que je n’aie pas fréquenté de salles obscures depuis cette date, mais les billets étaient restés à l’état d’ébauche…
Bref, revoici, pour le temps où ça me plaira, du moins, quelques impressions à propos du grand écran !

jimmyshall1Film britannique de Ken Loach avec Barry Ward, Simone Kirby, Andrew Scott, Jim Norton
durée 1h49
sorti le 2 juillet 2014

Le dernier Ken Loach est toujours pour moi une bonne nouvelle, même si cette fois les acteurs me sont totalement inconnus, si c’est un film historique, s’il n’a pas obtenu de récompense à Cannes, peu importe… Le film se passe en Irlande, ça, c’est un bon point, les paysages sont magnifiques dès le début, avec l’image d’une carriole qui chemine dans une campagne d’un vert incomparable. Il s’agit du retour, après dix longues années d’exil aux États-Unis, de Jimmy Gralton. Il revient auprès de sa mère qui vit seule, il s’occupera de la ferme familiale. Mais les habitants de la région voit en lui la seule personne capable de rouvrir le dancing de leur jeunesse, dont ils sont nostalgiques. Les temps ont changés, on est en 1930, tout devrait bien se passer… Mais l’église, tout comme les propriétaires terriens, voit d’un mauvais œil un endroit où l’on enseigne, hors de sa tutelle, la musique, la danse ou la poésie, où les jeunes s’amusent tout simplement.

Alors, c’est sûr, le scénario est un poil manichéen, mais l’époque ne l’était-elle pas aussi ? Il était tellement plus facile pour le curé de considérer toute personne aux idées différentes comme une menace le visant personnellement, que d’essayer de comprendre à quoi aspiraient une grande partie de ses ouailles… J’ai aimé cette histoire, racontée de manière linéaire, à part quelques souvenirs de Jimmy. Les comédiens, engagés localement, apportent une vraie couleur au film, les scènes de danse, de chant sont pleines du plaisir qu’ils ont à les jouer. La barque n’est pas trop chargée pour les scènes plus émouvantes, et certaines d’entre elles, trop attendues, sont subtilement contournées.

Ce drame éclaire sur l’histoire politique de l’Irlande, avec tout l’engagement du réalisateur, mais permet aussi de voir comment Jimmy rapporte le jazz et le charleston de New York, et constitue un très agréable moment de cinéma. Je peux l’ajouter à la liste des longs métrages de Ken Loach que j’ai aimés : Lady Bird, My name is Joe, Sweet sixteen, Bread and roses, pour ceux dont je me souviens…

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Les avis de Dasola et de Choupynette.

17 commentaires sur « Ciné (4) Jimmy’s Hall »

  1. J’ai aussi beaucoup aimé ce film 🙂 C’est vrai que l’on voit bien l’époque en train de changer avec les influences extérieures, l’arrivée du jazz…

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    1. Mais malheureusement, on voit aussi que les mentalités des propriétaires et des prêtres ne changent pas… quoiqu’il y ait un espoir avec le jeune clergé, et la fille du châtelain.

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  2. J’ai beaucoup aimé aussi, et je l’ai trouvé moins sombre que d’autres films de Ken Loach. Et il est craquant l’acteur 😉

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    1. La durée de vie des films sur les écrans est parfois trop courte ! Quand je suis allée le voir, nous étions deux dans la salle, mais il repasse tout de même cette semaine…

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