Joyce Maynard, After her

afterherL’auteur : Joyce Maynard est née à Durham, dans le New Hampshire, en 1953. Connue pour avoir fréquenté, à l’âge de dix-huit ans, le mystérieux et mythique J. D. Salinger, Joyce Maynard est également écrivain. En France, on a pu lire les romans Prête à tout, Long week-end, Les filles de l’ouragan et Baby Love, et les essais Et devant moi, le monde et Une adolescence américaine. Joyce Maynard vit désormais entre la Californie et le Guatemala.
320 pages
Editeur : William Morrow (2013)
A paraître en août 2014 aux éditions Philippe Rey sous le titre L’homme de la montagne.

Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter en avant-première un roman de la rentrée littéraire !
En 1979, au nord de San Francisco, l’affaire de l’Etrangleur du Crépuscule, the Sun
set killer, secoue la population. Deux adolescentes en particulier sont au centre de l’agitation qui en découle puisque les faits se déroulent dans la montagne qui domine leur lotissement, et surtout parce que leur père est l’enquêteur principal sur cette affaire. Enquêteur qui sera remis en question au fur et à mesure que les morts de jeunes femmes se succèdent, sans que le police ne semble avoir aucune piste.
Joyce Maynard dessine d’abord deux solides portraits d’adolescentes, avec leurs différences et surtout leurs ressemblances dues au contexte familial bien particulier qui est le leur : une mère présente mais si peu, dans son monde à elle, et dans ses livres, et un père dont elle est séparée et qui travaille énormément. Rachel, l’aînée, est aussi la narratrice, c’est elle qui imagine des jeux dans la montagne ou au dépends de leurs voisins, jeux qui peuvent parfois être dangereux. Patty, sa cadette de deux ans, est plus introvertie, et sortira un peu de sa coquille grâce à sa passion pour le basket.
Commencé avec beaucoup d’empathie pour les personnages, et d’intérêt pour l’histoire, j’ai été un peu gênée par quelques facilités au milieu du roman. Je n’ai pas adhéré du tout, en particulier, aux visions de Rachel sur des évènements passés ou futurs… Ce qui, dans un roman policier, me paraîtrait carrément superflu, passe quand même mieux dans le genre de roman que nous avons là, plutôt ambitieux. Amené par une prolepse, le texte contient aussi un roman dans le roman, lorgne du côté du roman d’initiation, du thriller et du roman noir, sans compter une bonne dose de nostalgie de la fin des années 70… cela pourrait sembler partir dans trop de directions, mais l’ensemble se tient bien, et si j’ai perçu quelques longueurs en anglais, je pense que sa version traduite se laissera dévorer.
J’attends vos avis quand il sortira à la fin de l’été !

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Un décor, entre autres, du roman, le Marin County Civic Center conçu par Frank Lloyd Wright où siège de la police locale.

L’avis de Jackie Brown.

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44 commentaires sur « Joyce Maynard, After her »

  1. Vous êtes infernales les filles ; déjà nous appâter avec la rentrée, alors qu’il y en a tant qui n’ont pas été lus la dernière saison 😉

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  2. « les visions sur les événements passés ou futurs »… mon instinct était bon, j’ai bien fait de ne pas accepter la lecture! ^_^ Je n’ai jamais lu l’auteur, je savais pouvoir le faire avec d’autres titres. Merci à toi! ^_^

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    1. Pourquoi pas, ou sinon, Les filles de l’ouragan ou Long week-end ? Ce sont les trois que j’ai déjà lus ! 😉 (avec Baby love aussi, que j’ai un peu moins aimé)

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    1. Tout à fait ! Je n’avais pas cherché d’avis sur la blogo et nous nous rejoignons effectivement. J’ai préféré d’autres romans de Joyce Maynard (Long week-end ou Les filles de l’ouragan)

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  3. Très alléchant, il me donne envie de retourner à San Francisco. Mais il attendra la sortie poche et en attendant, j’en ai encore pas mal à lire de cette romancière et qui sont déjà en poche 🙂

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  4. Bonjour Kathel ! Je découvre ton blog via celui de Galéa et c’est avec un immense enthousiasme que je découvre ce nouveau titre de J.Maynard … J’ai hâte de l’avoir en main (en français évidemment !) d’autant plus que le sujet a l’air intéressant …

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  5. Jamais lu cet auteur et jamais eu envie (pas d’explication à la chose sauf peut-être que j’en entends parler trop souvent car elle semble prolixe) mais je constate que tu l’as lu en anglais 😉 Par contre, je ne comprends pas ta remarque finale sur les longueurs de la VO qui ne devraient pas se retrouver dans la VF : pourquoi ? Ils vont caviarder ? 😀 Plus sérieusement, l’anglais étant une langue plus « ramassée » que le français, j’ai du mal à saisir.

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    1. L’explication est que je lis plus vite en français qu’en anglais (en anglais je relis souvent des phrases pour être sûre d’avoir bien saisi, c’est loin d’être fluide) aussi les longueurs sont-elles… plus longues ! 🙂

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