Nell Freudenberger, The newlyweds

newlywedsL’auteur : Nell Freudenberger est américaine, née à New York en 1975. Elle a longuement séjourné en Asie, rédigeant des récits de voyage pour des revues américaines. Son premier roman, Le dissident chinois, est paru en 2006. Elle a été récompensée par de nombreux prix et citations.
284 pages
Titre français : Les jeunes mariés
Paru en 2014 chez Quai Voltaire

Je me souvenais de l’enthousiasme de Cathulu qui a lu deux ou trois livres de Nell Freudenberger, aussi n’ai-je pas trop hésité quand je l’ai trouvé en anglais… De plus, c’est quand je le lisais que j’ai vu un cardinal dans un arbre de Central Park ! Je suis sûre que c’est un signe que j’avais bien fait de le choisir !
Même si l’histoire m’en a rappelée d’autres que j’ai déjà lues comme Les fiancées d’Odessa
ou L’an prochain à Tbilissi, je me suis vite attachée au personnage d’Amina, une jeune fille qui a du abandonner ses études au Bengladesh faute de moyens et qui cherche à se marier aux Etats-Unis grâce à un site de rencontres. George correspond finalement à ce qu’elle cherche, ils se voient une première fois, puis décident de se marier.
La toute première scène a lieu dans la maison toute neuve des deux tourtereaux, je ne révèle donc rien en parlant de ce mariage. Amina va à la fois découvrir les Etats-Unis, en l’occurrence la ville de Rochester dans l’Etat de New-York, chercher un travail, apprendre à mieux connaître George et en savoir plus sur son passé.
Rien n’est totalement noir ou blanc dans ce roman, j’ai admiré sa subtilité sur ce genre de sujet où il est facile d’en faire un peu trop… La deuxième partie où Amina retourne au Bengladesh pour aider ses parents à venir la rejoindre dès qu’ils obtiendront leur visa montre que du côté de la jeune fille, tout n’avait pas été dit avant les noces non plus. Je ne sais quelle partie j’ai préférée, de celle qui montre la jeune femme s’habituant à son nouvel environnement, ou celle montrant le retour au pays. Retour dont on ignore, jusqu’à un certain point s’il sera temporaire ou définitif.
Les pensées d’Amina sont le fil conducteur du roman, et à aucun moment ne m’ont parues ennuyeuses ou inintéressantes. J’ai rêvé, été déçue ou craintive, agacée ou déterminée, à l’unisson avec cette jeune femme à la fois moderne et attachée à ses traditions. Les personnes qui l’entourent ne manquent pas de nuances non plus, et d’hésitations, de fêlures… J’ai trouvé ce livre vraiment réussi et ne demande qu’une chose, avoir l’occasion de relire cette auteure !

Citations : Amina hocha la tête, mais ce désir d’être « seuls ensemble » pouvait se comprendre si l’on vivait dans une maison animée, pleine d’enfants, de grands-parents, de tantes et d’oncles. Là ils étaient seuls ensemble, et comme le son de la télévision était coupé, ils n’entendaient que le ronflement de tous leurs appareils électriques. 

Une fois de plus, elle eut l’impression déroutante que son passé continuait à suivre son cours, parallèlement au présent, il n’y avait qu’au téléphone que les deux flots se croisaient.

Repéré chez Cathulu et Sharon.

22 commentaires sur « Nell Freudenberger, The newlyweds »

  1. super!! une critique qui donne envie de faire la connaissance de cette auteure que je ne connais pas. je note donc ainsi que « le dissident chinois ». merci

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  2. Tu donnes envie de découvrir cette romancière. Ce genre de thème m’intéresse beaucoup. D’ailleurs Les fiancées d’Odessa m’attend dans la PAL !

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