L’auteur : Né en 1960, Shun Medoruma est un des plus importants écrivains contemporains originaires d’Okinawa. Il a reçu le prix Akutagawa en 1997 pour sa nouvelle « Une goutte d’eau ». Les thèmes centraux dans l’œuvre de Medoruma sont l’occupation japonaise et la suppression de la culture et de la langue d’Okinawa, ainsi que la présence de soldats américains sur les îles de l’archipel. Il est également l’auteur d’un roman basé sur le scénario qu’il avait écrit pour un film (Fuon, 2004, réalisé par Higashi Yôichi).
281 pages
Editeur : Zulma (janvier 2014)
Traduction : Myriam Dartois-Ako, Véronique Perrin et Corinne Quentin.
J’ai du mal à résister à l’attrait des couvertures et des choix des éditions Zulma, et bien m’en a pris cette fois encore ! Les nouvelles de ce recueil, entre croyances traditionnelles et réalité, se déroulent dans l’univers très particulier de l’île d’Okinawa, cœur de l’archipel le plus largement au sud du Japon.
Que ce soit une vieille femme recherchant l’âme d’un homme qui est presque comme son fils, ou la transmission très touchante de savoirs et d’histoires entre un vieux pêcheur et un écolier, ou un thème plus classique, l’éveil à la sexualité finement raconté, qu’il s’agisse d’une passion pour les combats de coqs qui va faire s’affronter un jeune garçon et un caïd local, ou d’un bord de mer où une femme chante chaque soir sur l’îlot-cimetière, les récits mêlent réel et fantastique, parfois plusieurs époques, et toujours des paysages atypiques qui évoquent plus la Polynésie que le Japon. Les traditions semblent y être très vivaces et les croyances dans une vie des âmes après la mort plus grande encore. L’histoire particulière de l’île qui fut gérée par les Américains puis rétrocédée au Japon dans les années 70, a marqué l’enfance des héros de ces histoires, souvent très jeunes ou très vieux…
L’écriture, douce et imagée, sied particulièrement bien aux histoires et aux thèmes, les six histoires sont assez longues pour qu’on y prenne pied, la nature omniprésente leur apporte un apaisement et une lumière malgré la mélancolie qui s’en dégage. J’ai aimé les noms exotiques de poissons, de plantes et d’animaux ainsi que les mots non traduits qui se rapportent aux traditions de l’île. La traduction est d’ailleurs particulièrement réussie.
Extrait : Quand je ferme les yeux, ce qui me revient en mémoire, c’est l’odeur de la pluie en été. Les gouttes d’eau qui tombaient sur le bitume brûlant s’évaporaient en une brume dansante. A l’abri de la pluie sous l’auvent de l’épicerie du village, ma mère debout derrière moi, sa main posée sur mon épaule, le petit garçon que j’étais regardait l’image vacillante du chemin que nous allions prendre. La pluie et les rayons de soleil perçaient la fine couche de nuages. Les plants de canne à sucre chancelaient sous les gouttes et le chemin goudronné s’étirait au milieu comme un cours d’eau sombre.
Tu confirmes la tentation 🙂
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ça ne m’étonne pas que tu l’aies repéré. Pour une fois, ce sont deux librairies qui l’avaient mis en avant, et la quatrième de couverture (le rabat de couverture plus précisément) a fait le reste.
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Je suis très attirée par les choix de Zulma aussi. qui m’ont fait découvrir plusieurs bons auteurs étrangers en particulier.
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J’en ai encore un ou deux en ligne de mire… Ce sont des livres que j’aime garder !
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je n’avais pas entendu parler de ce livre avant ton billet..
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Je l’ai découvert dans une librairie d’Aix en Provence qui met très bien les nouveautés en valeur.
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je copie sur Clara! Et la couv ‘ est superbe !
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J’ai hésité entre deux au rayon littérature asiatique ce jour-là, je crois avoir bien choisi !
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Il est vrai que je n’ai jamais été déçue par les publications de Zulma et leurs couvertures anticipent le plaisir de la lecture.
Je note celui-ci
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J’ai été déçue une fois ou deux (le dernier Haddad par exemple). Pas avec celui-ci.
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Je ne le note pas pour moi mais c’est une très bonne idée de cadeau merci 🙂
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Tu as raison, ça ferait un beau cadeau aussi.
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Je l’ai feuilleté en librairie, puis reposé (je suis forte quelquefois !) mais je l’ai noté.
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Voilà encore une bonne librairie ! 🙂
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Je prends ! Sinon, d’accord avec toi concernant les couvertures Zulma.
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Une tentation permanente, ces couvertures !
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Les nouvelles ne sont pas trop ma tasse de thé, donc je passe.
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Ce sont des nouvelles assez longues, je suis rarement aussi contente de ce genre de lecture.
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Zulma une bien jolie édition pour ce livre qui permet de découvrir un auteur et un pays… Si j’ai l’occasion de le rencontrer à la bibli je le lirai.
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Le cadre de l’île d’Okinawa a été une découverte totale, je ne connaissais que pour la bataille du même nom.
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J’ai hésité entre cette couverture et celle de L’ange de charbon, de D. Batraville, et j’ai cédé aux sirènes haïtiennes plutôt que japonaise, j’aurais sans doute pas dû, car j’ai eu beaucoup de mal
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Oui, j’ai lu ton avis sur L’ange de charbon…
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Bon… ça y est, tu viens de me convaincre. Moi aussi j’ai du mal à résister à Zulma!
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Trop tentant, n’est-ce pas ? 😉
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