L’auteur : Né en 1978, Bernard Quiriny est l’auteur de L’Angoisse de la première phrase, Une collection très particulière et Contes carnivores, recueils de nouvelles fantastiques couronnés par de nombreux prix. Il a publié un premier roman, Les Assoiffées.
218 pages
Editeur : Flammarion (janvier 2014)
Les habitants d’un petit village du centre de la France, Châtillon-en-Bierre, sont victimes d’un phénomène étrange. Un matin, ils se rendent compte qu’il leur est impossible de quitter le village, et que toute communication est rompue avec le reste du monde. Ils se retrouvent dans une situation qui perdure, à vivre en autarcie dans un espace de la taille d’un canton. « Le canton de Châtillon-en-Bierre ressemblait désormais une planète close d’environ quinze kilomètres carrés, en forme de losange, avec plusieurs excroissances aux allures de presqu’îles.» Les premières réactions des habitants ne manquent pas de bon sens, et sans hystérie, ni catastrophisme, ils tentent de trouver une explication à cette situation, de s’organiser aussi… mais les choses vont, au fil du temps, devenir plus compliquées, surtout lorsque la politique s’en mêle.
Ce conte fantastique, humoristique et cependant critique à l’égard de notre société, est réjouissant à bien des titres. L’approche psychologique des principales figures du village, fine et malicieuse, permet à chacun de s’imaginer ou d’imaginer ses voisins dans pareille situation. Je pense qu’on peut rapprocher l’idée directrice du roman de la série Under the dome d’après Stephen King, que je n’ai ni lue, ni vue, mais j’imagine que le résultat en est fort différent.
J’ai aimé les rebondissements et l’évolution de l’état d’esprit des habitants, jusqu’à la fin, qui m’a surprise, et que j’ai trouvé fort intéressante. Je me demande si l’auteur avait prévu cette fin dès le début ou sinon, à quel moment elle lui est venue à l’esprit… J’aimerais vraiment le savoir ! J’ai en tout cas eu plaisir à retrouver l’univers de Bernard Quiriny découvert avec des nouvelles, celles des Contes carnivores.
Extrait : Tout le village se retrouva dans la rue. Le car scolaire qui emmenait les enfants au collège de Moulins-Dusol, à quinze kilomètres, était tombé en panne non loin d’Ahuy ; le chauffeur, ayant pris des consignes par téléphone auprès des gendarmes, avait rapatrié ses ouailles en file indienne jusqu’au village.
Excités comme le sont les enfants quand survient l’imprévu, les collégiens s’égaillaient à présent dans la ville, rajoutant à l’animation ambiante. L’atmosphère était à mi-chemin entre la panique et l’amusement, la crise sanitaire et la fête populaire.
Les Châtillonnais pensaient que le problème était provisoire, à la façon d’une panne électrique. De l’autre côté de la frontière pour l’heure infranchissable, des techniciens et spécialistes en tous genres s’activaient sûrement à rétablir les communications, et bientôt les secours, la police et la télévision les délivreraient.
L’avis de Sandrine (Mes imaginaires).
Merci à Masse critique et à l’éditeur pour cette lecture.
Je l’ai noté dans ma liste de livre à lire, mais je ne sais pas si je vais l’acheter, l’emprunter, le lire en numérique, attendre le poche. Tout le monde a l’air convaincu depuis longtemps par les livres de B. Quiriny mais je ne l’ai encore jamais lu. Celu-là pourrait me plaire pour commencer.
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Il me tente, je le note !
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Tu me tentes, une fois de plus, je note le titre
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C’est drôle car j’ai lu juste après « La corde » de Stefan aus dem Siepen : des villageois découvrent une corde à l’orée de la forêt, la suivent, la suivent, la suivent… elle ne semble pas avoir de fin… j’y ai trouvé des échos avec le roman de Quiriny…
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Je ne sais pas… En même temps, j’ai beaucoup aimé la contribution de B. Quiriny au dernier numéro de Décapage (cet esprit malicieux que tu soulignes)… why not?
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J’en ai entendu tellement de mal par les chroniqueurs de « ça balance à Paris » que je suis circonspecte ^^
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Je n’avais pas trop aimé son précédent, celui qui parlait de femmes alors que le thème me plaisait beaucoup.
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Repéré chez Mes imaginaires. Hé oui.
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Aaaah encore un auteur belge à découvrir (oui, c’est une Belge qui le dit).
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Vraiment ? Alors, oui, tu peux le découvrir !
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L’idée est intéressante, je le note. Je n’ai pas encore lu cet auteur.
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Elle est intéressante et bien menée, la difficulté étant de trouver une fin, je pense…
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Un passage au roman pour l’auteur ?
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C’est le deuxième après Les assoiffées que je n’ai pas lu.
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J’ai connu l’auteur moi aussi avec ses Contes carnivores, mais rien depuis, mais là, difficile de passer outre
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C’est un thème qui devrait plaire à beaucoup, et il est traité de manière originale.
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J’avais littéralement adoré « Une collection particulière », du même auteur : un ton drolâtique et grinçant que tu sembles pointer ici aussi. Je note donc des deux mains « un village évanoui » et « Contes carnivores » aussi, tant que j’y suis !
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Il faudra que je lise un autre de ses livres, quand je serai dans une période à lire des nouvelles !
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J’ai déjà beaucoup entendu parler de ce roman, et en bien, comme ici. Même si le propos n’est pas nouveau , il est toujours intéressant de voir comment un nouvel auteur s’empare de l’idée (surtout un Belge ! ;)).
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Un belge qui a choisi un petit village français comme cadre de ce roman !
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Ce roman me tente et cet auteur aussi, mais vu que les nouvelles ne me réussissent pas, je préfère noter un roman.
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Les romans passent toujours mieux, à moins d’avoir envie de grappiller.
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Commentaire peu intéressant mais j’aime beaucoup la couverture 😉
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Ce qui est dommage, c’est que la photo est sur un bandeau « volant »…
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Je garde un très bon souvenir des « Assoiffées », et ta note est tentante 🙂 Je note !
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Si tu connais déjà et apprécie l’auteur, tu peux noter !
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