Hubert Haddad, Théorie de la vilaine petite fille

theoriedelavilaineL’auteur : Hubert Abraham Haddad est né à Tunis en 1947. Il suit ses parents dans la banlieue parisienne quelques années plus tard. Auteur de poèmes, nouvelles et romans, il reçoit le Prix Renaudot Poche en 2009 pour Palestine. En 2007, paraît la suite du Nouveau Magasin d’écriture, dans lequel il interroge la littérature et l’imaginaire à travers 200 gravures choisies pour leur pouvoir d’évocation.
400 pages
Editeur : Zulma (janvier 2014)

Un nouveau roman d’Hubert Haddad, une couverture de chez Zulma, comment ne pas y résister ? Pourtant, je n’avais pas éprouvé de coup de coeur pour Le peintre d’éventails, mais j’avais admiré l’écriture fluide et poétique, le sujet m’avait parlé, le souvenir en était resté fort agréable au bout du compte.
Mais alors quelle déconvenue avec ce roman sur les sœurs Fox, premières adeptes connues du spiritisme, ou plus précisément du spiritualisme anglo-saxon, au milieu du XIXème siècle. Un sujet et une époque qui ne m’enthousiasmaient pas a priori, mais j’avais grande envie de changer d’avis sur la question, justement ! Un début en demi-teinte, mais assez intrigant, où on fait connaissance de Margaret et Kate Fox, quinze et onze ans, qui s’installant dans une nouvelle maison, y remarquent des bruits fort étranges… Leur sœur aînée Leah trouve qu’il y a peut-être moyen de tirer parti des pouvoirs bien particuliers de ses deux cadettes, et les emmène avec elles dans la ville de Rochester.
Malheureusement, bien que l’époque et les endroits décrits soient plaisamment évoqués, le contexte a mis trop de temps à se mettre en place et tout cela s’est avéré très vite m’ennuyer, pour ensuite s’enliser dans des situations plutôt répétitives. Bien sûr, les sœurs Fox n’étaient pas en odeur de sainteté et nombreux étaient ceux qui voulaient démontrer qu’elles appartenaient au monde des charlatans. Mais cela ne m’a pas permis de m’attacher beaucoup à leurs vies, ni de comprendre vraiment qui elles étaient.
Le style ne m’a pas convaincue non plus, trop lourd, avec des phrases qu’il me fallait relire pour en tirer du sens, bref… une déception pour la première lecture de cette rentrée de janvier 2014, qui me donne envie de retourner vers des valeurs sûres plutôt que de me jeter sur les nouveautés.

Les avis (plus positifs que le mien) de Jostein et Yv.

32 commentaires sur « Hubert Haddad, Théorie de la vilaine petite fille »

  1. Au contraire, moi j’ai beaucoup aimé (si l’on passe les 100 premières pages un peu longuettes, il est vrai) et je n’ai pas trouvé le style ampoulé, plutôt recherché, travaillé (un peu la même chose, mais le côté m’as-tu-vu en moins).

    J’aime

    1. Je ne qualifierai pas le style de m’as-tu-vu, en effet, mais d’un peu confus à force de « recherche »… J’ai pourtant largement franchi le cap des 100 pages et fait des incursions nombreuses dans les pages de fin, je n’ai rien ressenti pour ce roman.

      J’aime

  2. J’ai adoré de cet auteur Vent printanier et Oppium Poppy. J’ai été déçue par le peintre d’éventail… Les billets de Yv et Jostein m’avaient convaincue de lire celui-ci… Le tien met un bémol… Il faudrait que je le trouve à la bibliothèque.

    J’aime

  3. De l’auteur, j’avais aimé Le peintre d’éventails mais abandonné Géométrie d’un rêve… Vu ce que tu dis de la lenteur et de l’enlisement de l’histoire, je vais passer mon tour sans regrets.

    J’aime

  4. Tout ne semble pas de la même qualité chez Hubert Haddad, et comme je ne me sens déjà pas attirée par le sujet de ce nouveau roman, j’en emprunterai de plus anciens à la bibli pour continuer à le découvrir quand même. J’ai tellement aimé Le peintre d’éventail…

    J’aime

Et vous, qu'en pensez-vous ?