Mes lectures du mois (2) octobre 2013

Voici mes dernières lectures en bref… Je ne me sens pas encore l’envie de faire des billets plus longs, mais je partage mes lectures du mois en deux, cela ferait un peu trop à la fin octobre ! 

chroniquedhiverPaul Auster, Chronique d’hiver
Une occasion de lire Paul Auster ne se rate jamais, même si les avis étaient assez disparates sur ces chroniques. L’écrivain de Brooklyn rédige pendant quelques mois une sorte d’autobiographie où le corps tient la place qu’il doit tenir, une place centrale, rejoignant une thématique explorée dans d’autres romans de Paul Auster comme Sunset Park. De logements successifs en voyages, de rencontres amoureuses en maladies, l’auteur fait le tour d’une vie, la sienne et… c’est passionnant ! Par la grâce d’une belle écriture, d’une traduction semblant parfaite, j’ai passé un excellent moment de lecture qui me donne envie de retourner à la pêche aux deux ou trois Auster que je n’ai pas encore lus ou que j’ai oubliés !

partdelhommeKari Hotakainen, La part de l’homme
Vu sur de nombreux blogs, j’attendais un moment de détente et de dépaysement avec La part de l’homme, mais le style m’a empêchée de m’intéresser aux personnages. Salme Malmikunnas, une ancienne mercière, rencontre à un salon du livre un écrivain manquant cruellement d’inspiration et accepte, pour 7000 euros, de lui vendre le récit de sa vie. Au travers des portraits de ses enfants tels qu’ils sont vus par Salme, et tels qu’ils sont décrits par le romancier, portraits assez déprimants, il faut bien le dire, c’est toute une génération de jeunes finlandais qui est racontée. Mais le récit de Salme, plein de réflexions marquées au coin du bon sens, m’a semblé trop artificiel, et les parcours des enfants ne m’ont pas intéressée de manière égale, d’autant qu’il s’y est ajouté le point de vue d’un autre personnage, et je n’ai pas réussi à comprendre pourquoi il tenait autant de place. Bref, ni le côté humoristique, qui m’a tiré quelques sourires, ni la réflexion sur la société contemporaine ne m’ont touchée et j’ai fini le livre en diagonale… 


julie bonnieJulie Bonnie, Chambre 2 (rentrée littéraire 2013) La chambre 2 est celle d’une maternité, mais tout n’est pas rose et bleu dans le quotidien de Béatrice, aide-soignante qui égrène les numéros des chambres comme une suite de portraits de jeunes accouchées, qui à chaque fois la renvoient à ses souvenirs de femme, de mère, de danseuse nue. Elle évoque le corps des femmes, davantage que la maternité, le corps nu, souffrant, dansant, vide, plein, épanoui ou replié sur lui-même… Je me suis un peu moins intéressée aux chapitres sur la vie de Béatrice, son amour pour Gabor, ses enfants, sa vie sur les routes, son métier de danseuse, son propre rapport au corps. Ce n’est pas tout à fait le choc attendu, mais une belle suite d’émotions, et la découverte d’une voix nouvelle.

froidmortelJohan Theorin, Froid mortel
Si vous connaissez les romans de Johan Theorin comme L’écho des morts, polar qui avance à petits pas, au rythme d’un enquêteur octogénaire, vous risquez d’être surpris par ce dernier roman paru en français. On penche plus ici du côté du thriller, avec comme décor un centre de détention psychiatrique auquel est accolée une petite école maternelle fréquentée par les enfants de certains patients. Un jeune homme, Jan, y est nommé, et on découvre à la fois qu’il cache quelque chose de son passé, et qu’il est à la recherche d’une femme aimée qui pourrait bien être dans ce centre… Des passages souterrains, des enfants innocents, des lettres interdites, des souvenirs douloureux tissent un roman pas désagréable, mais qui m’a moins plu que les précédents de l’auteur. Heureusement, la fin inattendue justifie d’être allé jusqu’au bout !

maineJ. Courtney Sullivan, Maine
Deuxième roman de l’auteure après Les débutantes, Maine raconte une famille, comme les américains savent si bien le faire. C’est le point de vue des femmes qui est mis en avant : la grand-mère Alice, la fille Kathleen, la belle-fille Ann-Marie et la petite-fille Maggie. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Alice qui a toujours éprouvé des difficultés à communiquer avec ses enfants, et qui pourtant est intimement déçue de ne plus avoir autour d’elle de grandes réunions de famille. En effet, l’occupation de la maison familiale du Maine est répartie entre les trois enfants à raison d’un mois d’été chacun, jusqu’à cet été où des événements personnels les obligent à cohabiter plus ou moins…
J’ai aimé la fine observation psychologique, l’environnement de bord de mer, les souvenirs qui émergent et empoisonnent la vie. C’est soixante de discussions, de disputes ou de silences venimeux qui reviennent à la surface… 450 pages, mais pas une de trop. Merci à Philisine pour le prêt ! 

32 commentaires sur « Mes lectures du mois (2) octobre 2013 »

  1. Les avis son incroyablement contrastés sur le dernier Auster (c’est vraiment tout ou rien). Il faudra bien que je le lise pour me faire ma propre opinion.
    Dans ceux que tu présentes, c’est Maine qui me tente le plus.

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  2. Ah Paul Auster, il y a longtemps que je le délaisse, ce n’est pas bien ! J’avais noté La part de l’homme, tu me fais hésiter. Bon, on verra, il n’est pas encore dans la PAL. La chambre 2, ce sera sans moi mais il va sans dire que Maine me tente beaucoup beaucoup !

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    1. Je m’attendais à autre de chose de La part de l’homme… 😉 Peut-être te plaira-t-il ? Quant à Paul Auster, il fait partie des auteurs que j’ai plaisir à retrouver.

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  3. Bonjour Kathel, pour le Julie Bonnie, j’ai été contente de le lire mais je n’ai pas été transportée même s’il a reçu le prix du roman Fnac. Je lirais certainement le Paul Auster qui est paraît-il assez touchant et donc passionnant. Bon samedi.

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