Carin Clevidence, La maison de Salt Hay Road

maisondesalthayL’auteur : Carin Clevidence, née en 1967, a grandi sur l’île de Long Island, « entourée d’eau et d’oiseaux ». La maison de Salt Hay Road est son premier roman. Carin Clevidence a remporté le Prix de la Fondation Rona Jaffe Writer et a reçu une bourse de la Provincetown Centre de travail des Beaux-Arts. Ses récits ont été publiés dans de nombreuses revues.
306 pages
Editeur :
Quai Voltaire (août 2012)
Traduction : Cécile Arnaud
Titre original : 
The House on Salt Hay Road

Comme le titre l’indique, c’est une maison qui est au cœur de ce roman, qui retient et fait revenir ses habitants à elle, une maison qui pourtant a déjà vagabondé… L’histoire de son installation à Long Island sort de l’ordinaire. Trois générations y cohabitent, le grand père Scudder, son fils célibataire Roy et sa fille Mavis mal mariée et revenue au foyer. Viennent s’y ajouter les enfants de la troisième fille de la maison, décédée. Nancy a dix-huit ans alors que Clayton sort à peine de l’enfance, lorsqu’elle rencontre un ornithologue qu’elle trouve particulièrement séduisant…
Passé un peu inaperçu à la rentrée littéraire 2012, La maison de Salt Hay Road est un roman familial américain comme je les aime, qui fait passer un bon moment, même s’il ne laisse pas un souvenir impérissable. Je me souviendrai toutefois de l’écriture claire et nette comme un ciel de Long Island, du thème des mariages qui se délitent qui m’a fait penser par moment aux romans de Richard Yates, la sensibilité à la nature en plus… et surtout de la fin où la nature justement se réveille et intervient de façon brutale et inévitable dans la vie de la famille.

Extrait : Mavis avait toujours eu un sommeil difficile. Chaque fois qu’elle se réveillait la nuit, elle se réjouissait de se retrouver dans son lit étroit, dans la maison où elle avait grandi. Elle laissait les rideaux ouverts afin de pouvoir regarder par la fenêtre et s’assurer qu’elle était bien là. Le clair de lune la réveillait souvent. Après être restée étendue pendant une heure, elle enfilait une robe de chambre en flanelle sur sa chemise de nuit et, ses cheveux fins se détachant de sa natte, elle descendait, pieds nus, en faisant le moins de bruit possible. Certaines nuits, elle parvenait à se rendormir après avoir préparé un pain de maïs.

16 commentaires sur « Carin Clevidence, La maison de Salt Hay Road »

  1. Il est vrai que je n’avais pas repéré ce roman dans la précédente rentrée. Et pourtant, je regarde souvent ce que publie cette maison d’édition que j’aime beaucoup. Merci de nous rappeler ce titre.

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