Jussi Adler Olsen, Profanation

profanationL’auteur : Né à Copenhague, Jussi Adler-Olsen a étudié la médecine, la sociologie, le cinéma et la politique. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec Département V, série qui compte déjà quatre tomes et qui a remporté les prix scandinaves les plus prestigieux. Le premier volet, Miséricorde, paru chez Albin Michel en octobre 2011, est suivi de Profanation (2012) et Délivrance (2013).
533 pages
Editeur : Albin Michel (2012)
Traduction : Caroline Berg
Titre original : Fasandraeberne

Si l’intérêt d’une série se mesurait au temps qui s’écoule entre la lecture de deux tomes, Les enquêtes du département V de Jussi Adler Olsen seraient dans le peloton de tête parmi celles que j’ai lues ! Je laisse s’écouler beaucoup plus de temps avant d’attaquer une suite, habituellement. Mais l’idée de retrouver Carl Mørck, plus grincheux que jamais, et son adjoint Assad, toujours prêt à proposer son aide pour réouvrir des dossiers de crimes jamais résolus, m’a embarquée dès que j’ai vu ce livre à la bibliothèque.
Le dossier que le duo d’enquêteurs trouve sur le sommet de la pile qui les attend dans leur sous-sol, est atypique, puisqu’un coupable s’est déclaré plusieurs années après les faits, et qu’il purge une peine de prison.
Deux adolescents, frère et sœur, avaient été sauvagement battus et laissés morts dans une maison de campagne. Les soupçons s’étaient portés sur un groupe de jeunes de bonne famille, et finalement, l’un d’entre eux avait fini par avouer. Alors pourquoi et qui a ressorti ce dossier ? Et qui est cette femme sans domicile qui arpente les rues de Copenhague en se méfiant de personnes qui semblent la suivre ? Que sont devenus vingt ans après ces jeunes ?
Le duo d’enquêteurs, auquel s’adjoint une secrétaire nommée Rose, va avoir bien du mal avec cette enquête qui dérange pas mal de monde…
Le deuxième volet de la série se révèle à la hauteur du premier, et se dévore sans guère laisser de répit ! Si les coupables ne sont pas vraiment inconnus du lecteur, la tension monte pour savoir s’ils vont être rattrapés par la justice ou non, quelles étaient leurs motivations et quel rôle chacun a réellement joué… C’est bien fait, avec les petites touches d’humour dues aux relations entre les membres de l’improbable trio d’enquêteurs, qui permettent des respirations bien agréables dans une histoire très noire. Je n’aurais qu’une petite restriction concernant titre et couverture, je ne comprends ni le choix de l’un, par rapport à l’histoire, ni celui, esthétique, de l’autre. Ceci ne me découragera pas de lire le troisième volume ! 

Extrait : Carl Mørck ne prit conscience que l’été et surtout les vacances étaient définitivement terminés qu’en arrivant dans la cave de la préfecture, devant les bureaux désertés du département V. Il alluma la lumière et regarda sa table de travail, jonchée de piles chancelantes d’épais dossiers, et l’envie de claquer la porte et de tourner les talons était presque irrépressible. Qu’Assad ait posé au milieu du chaos un énorme vase contenant un bouquet de glaïeuls qui auraient pu à eux seuls bloquer la circulation d’une avenue ne le consola pas le moins du monde. 

– Bienvenue, Chef ! entendit-il derrière lui.

 

32 commentaires sur « Jussi Adler Olsen, Profanation »

  1. Je n’ai lu que le trois (donc je ne t’en dis rien), mais pour l’instant pas de polars en vue (quoique , là, avec King, je suis dans le suspense… Kennedy sera-t-il assassiné à Dallas en 1963? ^_^)

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  2. Un page-turner addictif si j’ai bien compris. Perso ce n’est pas mon truc mais je comprends que l’on puisse trouver un vrai plaisir de lecture avec un roman de ce genre.

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