Marie Vindy, Une femme seule

unefemmeseuleL’auteur : Née en 1972 à Dijon, diplômée des Beaux-Arts, Marie Vindy finit par s’orienter vers l’écriture et publie son premier roman, Mektoub, en 2004. Suivent Le sceau de l’ombre, en 2008, Nirvana Transfert en 2010, Onzième Parano en 2011 et Une femme seule en 2012.
399 pages
Editeur : Fayard (mars 2012)

Repéré sur plusieurs blogs, les avis sur ce polar m’ont donné une impression favorable pour plusieurs raisons, la première étant le lieu de l’enquête, la campagne haut-marnaise… J’aime bien aussi les enquêtes hivernales et ici, le froid, la brume et le brouillard ne manquent pas !
Une très jeune femme est trouvée morte aux alentours d’une grosse bâtisse habitée par une femme écrivain. C’est le vétérinaire qui s’occupe de ses chevaux qui fait la découverte. Personne dans les environs ne connaît la jeune fille, qui a été étranglée, et aucun élément ne permet tout d’abord de l’identifier. Le capitaine Francis Humbert, chargé de l’enquête, est fasciné par Marianne Gil, l’auteur, et se pose des questions sur son passé, notamment la période où elle a partagé la vie d’un chanteur très connu.
L’enquête est menée à un rythme plausible, c’est-à-dire avec une certaine lenteur, qui n’empêche pas de tourner les pages avec avidité, bien au contraire. Les personnages sont attachants, bien que l’histoire d’amour qui se noue au cœur du roman m’ait laissée quelque peu dubitative. Les thèmes abordés, dont je ne dirai rien, car cela ouvrirait des perspectives sur l’une des facettes de ce crime, les thèmes donc, sont intéressants, et donnent de la profondeur au roman. La campagne champenoise, aux confins de la Bourgogne, est un cadre parfait pour faire évoluer les protagonistes, dont Marianne, passionnée de chevaux. On croit humer l’odeur du crottin, des feux de cheminée, dans le froid hivernal, voir quelques corneilles sautiller dans les grasses terres poudrées de givre…
J’ai lu, je ne sais plus où, que Marie Vindy compte prolonger ce roman par une série avec les mêmes personnages. Tant mieux, ce capitaine n’est pas désagréable du tout à suivre !

Extrait : Le sous-bois exhalait des odeurs de terre mouillée et d’humus. Plus loin, en se rapprochant des granges, il identifia celle du foin séché, des restes de printemps. Cet environnement lui était familier, il avait l’habitude de travailler en milieu rural, de courir et de se promener dans les bois. Pourtant, tout ici lui semblait étrange. Le sentiment d’isolement restait puissant, malgré la présence diffuse des chasseurs évoluant alentour. L’impression de bizarrerie qu’il avait ressentie à son arrivée ne faisait que se confirmer.

19 commentaires sur « Marie Vindy, Une femme seule »

  1. Un polar français, alors! Mais bon, pas d’humeur actuellement, j’ai plein plein de livres qui m’attendent (encore plus que d’habitude, quoi)

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