L’auteur : François Garde est juge administratif, ancien conseiller de cabinets ministériels, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises, de 2000 à 2005, ancien secrétaire général du gouvernement de la Nouvelle Calédonie. Ce qu’il advint du sauvage blanc est son premier roman.
327 pages
Editeur : Gallimard (février 2012)
En 1843, un jeune matelot de dix-huit ans, Narcisse Pelletier, est considéré comme disparu par l’équipage de la goélette Saint-Paul, et abandonné sur une côte peu hospitalière de l’est de l’Australie. Dix-huit ans plus tard, un « sauvage blanc » est découvert au milieu d’un groupe d’aborigènes, tatoué comme eux, et ayant adopté jusqu’à leur langue. Partant de ces deux faits, le roman progresse en parallèle. D’un côté, en 1843, il décrit les réactions de Narcisse se retrouvant seul sur la plage, attendant le retour de ses compagnons de navigation, tentant de survivre, jusqu’à la rencontre avec des autochtones dont il peine à comprendre les intentions.
De l’autre, en 1861, il narre la découverte d’un blanc qui a perdu tout apprentissage de son pays d’origine, que cela concerne les coutumes, la langue, les souvenirs. Il est pris en charge par Octave de Vallombrun, membre de la Société de géographie qui se trouvait à Sydney au moment de la découverte du « sauvage blanc » et sur qui le gouverneur local se débarrasse de cet individu bien encombrant. Octave correspond avec le Président de la Société de géographie et lui fait part de ses interrogations. Ce sont ces lettres qui composent les chapitres qui lui sont consacrés. Il éprouve une certaine amitié, doublée d’une curiosité bien légitime, envers le rescapé. Il doit d’abord s’assurer que Narcisse est bien français, chercher à retrouver son identité, tenter de comprendre comment il a pu oublier jusqu’à son nom…
François Garde a fait de cette histoire, vraie mais romancée, une enquête tout à fait passionnante et qui de plus, soulève pas mal de questions sur la notion d’humanité et de civilisation. La vision de l’époque sur les sauvages étant fort éloignée de la bien-pensance actuelle !
Bien écrit, bien construit, ce premier roman est vraiment une réussite, et se dévore avec enthousiasme !
Extraits : Que n’aurait-il pas donné pour remettre son sort entre les mains d’un officier ou d’un marin plus expérimenté… L’absolue solitude dans laquelle il était précipité le renvoyait aussi à son entière responsabilité. A chaque instant, par ses choix, même les plus infimes, et dans un jeu qui ne semblait pas avoir de règles, il augmentait ou diminuait ses chances de survie ou d’heureux retour.
L’image d’un Narcisse progressant vers notre monde, sortant de la caverne de Platon et marchant vers le soleil du XIXème siècle est erronée. Il y a deux personnages en lui : un matelot enfermé au cachot depuis des années et qui lutte pour en sortir ; et un diablotin sauvage qui bataille pied à pied pour l’en empêcher. Le matelot l’emporte, mais pas toujours et pas sans concessions. De même que les tatouages marqueront sa peau jusqu’à son dernier jour, de même son esprit restera marqué par ce qu’il a vécu et ne s’en libérera peut-être jamais complètement.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous pouvez lire l’article du Bulletin de la société d’anthropologie de Paris année 1880 volume 3, qui traite de ce sujet.
La deuxième partie du roman et surtout les lettres d’Octave sont particulièrement réussies, j’ai trouvé, et le silence qu’il rencontre en dit long, paradoxalement, sur cette époque qui met en place les bases du racisme scientifique. Par contre, le choix romanesque du silence de Narcisse m’a un peu gênée, du coup, le roman donne un éclairage incomplet. Mais bon, cette frustration est sans doute voulue pour générer ces interrogations …
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Je l’ai aimé de bout en bout, de l’aventure à la Robinson Crusoé à l’immersion dans le monde des sociétés scientifiques du XIXème. Le silence de Narcisse permet sans doute de pousser plus loin les interrogations…
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J’ai aimé ce roman mais beaucoup moins que beaucoup sur la toile, l’histoire est intéressante et bien traitée mais je n’ai pas vraiment vibré je suis restée assez extérieure
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ça arrive ! je viens encore d’abandonner un roman dans lequel je n’entrais pas du tout et qui pourtant est apprécié dans l’ensemble.
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Noté déjà depuis …pfiouuuuu ! 😦
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Un an ? 😉
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Je n’avais pas spécialement envie de le lire à sa sortie mais tu me donnes bien envie !
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J’ai mis aussi du temps et plusieurs avis avant de le mettre dans ma liste !
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Ce roman m’avait vraiment enthousiasmée !
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C’est aussi le genre de roman historique que j’aime !
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Un excellent souvenir de lecture, pour l’écriture aussi, donc un auteur à suivre;..
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En ce qui me concerne, il peut écrire de nouveau !
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Je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas encore lu celui-là…
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Il rentre tout à fait dans ta thématique actuelle !
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Il m’a l’air vraiment intéressant, je le note merci 🙂
Bonne soirée 😀
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Tu peux le noter ! Bonne journée à toi.
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Il me tente beaucoup. Je ne sais pas s’il va bientôt sortir en poche.
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Je n’en sais pas plus… 😉
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Finalement, il me fait de plus en plus envie ce roman, qui à la base ne m’attirait pas, de par son titre et ces couvertures gallimard tellement ternes. Mais j’attendrai le poche. Mais l’idée de confronter cette notion de civilisation m’intéresse et surtout ce terme d' »humanité », tellement galvaudé !
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En attendant le poche, tu auras sans doute une plus jolie couverture ! 😉
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J’ai aimé… mais après, je me suis posé plein de questions sur le fond !
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J’ai raté ton billet en faisant mon petit tour… J’avoue que je ne me suis pas posée trop de questions, je l’ai plutôt pris comme une fiction, j’ai pensé que l’auteur était parti d’un fait réel et avait imaginé tout le reste.
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C’est vrai que le thème est particulièrement passionnante et j’aime vraiment beaucoup ce genre de romans. je conserve le titre.
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Il est très intéressant, et prête à réflexion (par flemme, je n’ai pas trop développé !)
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Comme Véro, noté en bonne place sur ma liste depuis….. pfffiouuuu 🙂
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Je ne l’avai spas noté à sa sortie, mais récemment chez Keisha…
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Ca fait un bon moment que je souhaite le découvrir ! 🙂
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J’espère que tu le trouveras !
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Un roman que j’avais beaucoup aimé. Je m’en souviens encore des mois après, c’est dire.
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C’est un signe, si son souvenir est durable !
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je l’ai noté dans ma LAL. Il faudrait que je m’en occupe sérieusement
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Voilà, j’ai lancé une commande à la bibliothèque
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Voilà qui est fait ! Tu n’as plus qu’à attendre.
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Tu n’es pas autant emballée d’habitude, c’est un grand signe ! bises
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Ce n’est peut-être pas un indispensable, mais c’est un très bon roman… Je n’ai pas émis tant de bémols que ça ! 😉
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Et bien je note alors !
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Je viens de le lire, j’ai beaucoup aimé !! Je pense en faire un billet mais pour l’instant je ne trouve pas le temps… En tout cas il avait eu beaucoup de succès à sa sortie mais ne m’avait pas plus attirée que ça. C’est ton billet qui m’a fait sauté le pas et je ne suis pas déçue du passage 😉
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Tant mieux, j’aime bien savoir que j’ai provoqué une lecture « heureuse » !
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Tout aussi enthousiaste
Eeguab
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