Philippe Fusaro, Palermo solo

palermosoloL’auteur : Philippe Fusaro, né en 1971, à Forbach, est libraire. Il est l’auteur du Colosse d’argile (La Fosse aux Ours, 2004, Folio, 2006) et de Palermo solo (La Fosse aux Ours, 2007), L’Italie si j’y suis (La Fosse aux Ours, 2010). Ses origines italiennes le poussent à passer une année à Lecce où il écrit Palermo solo.
187 pages

Le Baron est originaire de C., une petite ville de Sicile que la Mafia l’a condamné à quitter. Il ne vit pas très loin, à Palerme, dans une chambre du Grand Hôtel et des Palmes qu’il ne quitte jamais. Il y cultive des citronniers, écoute les bruits de la ville, hume le parfum de la mer, finit par fréquenter la salle à manger. Le Baron est une rumeur à Palerme, un nom qui glisse entre les murs, une ombre peut-être au crépuscule. Il rêve à Ava Gardner, ne la rencontre-t-il pas d’ailleurs ?
Après la plaine du Pô avec Silvia Avallone, je vous emmène à Palerme avec un personnage qui sort de l’ordinaire, brossé à petites touches poétiques par Philippe Fusaro, auteur lyonnais de cœur, édité par une maison d’édition lyonnaise… (c’était la minute chauvine !) Il faut se laisser glisser dans l’atmosphère feutrée du grand hôtel, où passent des clients de tous horizons, écrivain, acteur, libraire français, il faut savourer la narration par petites touches, entrecoupée par les carnets personnels du Baron. Des dizaines d’années passent, glissent sans ennui, la rencontre du Baron avec une femme forcément fatale à la beauté d’Ava Gardner ne cède pas la place à une histoire trop attendue. C’est léger, sobre, poétique, touchant… Encore mieux que L’Italie si j’y suis que j’avais pourtant beaucoup apprécié !

Le début : Le baron est né à l’aube du XXe siècle.
Le baron n’a rien vu, ni rien su de ce qu’était le XXe siècle dans sa seconde moitié.
Le baron est originaire de C.
Le baron a dû quitter sa ville natale parce que la Mafia l’a condamné à ne plus y retourner, sauf le 2 novembre, jour de la Fête des Morts.
Le baron est un homme d’honneur, il paie sa dette de sang, il paie d’avoir battu à mort un garçon issu d’une famille d’un autre clan.
Le baron vit depuis plus de cinquante ans dans une suite du Grand Hôtel et des Palmes à Palerme, via Roma, à deux pas du port, à deux pas de la mer.
Le baron est une rumeur qui circule dans la ville blessée de Palerme.

Challenge Des livres et des îles de Géraldine ! 

deslivresetdesiles

33 commentaires sur « Philippe Fusaro, Palermo solo »

  1. Cela donne envie, surtout que je suis allée au Grand Hôtel et des palmes…. C’est un endroit chic et rétro, où Wagner a également séjourné en son temps.
    Je vais voir si ce livre est à la bibliothèque.
    Bon week end.

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  2. Tiens, il était dans la chaine des livres d’Ys, arrêtée avant la fin (et je comprends bien Ys) et n’est jamais parvenu jusqu’à moi, mais comme il était à la bibli… Bon, une piqure de rappel!

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    1. Tu as bien fait de parler de l’éditeur, je viens d’aller faire un tour sur son catalogue et… ma foi, je suis cuite ! Des auteurs italiens, des récits de voyage « différents », Antoine Choplin… il y a de quoi noter !

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  3. un petit tour de « fosse aux ours » ça fait du bien ! je viens de relire quelques textes de Rigoni Stern et je suis donc déjà en Italie
    je crois n’avoir jamais lu Fusaro ..

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  4. Il me fait très envie, ce livre ! Une histoire de grand hôtel qui me paraît beaucoup plus « incarnée », spontanée, moins sèche que L’assassin à la pomme verte !! Je le note !

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    1. Ma foi oui, c’est vrai ! Je savais bien que j’avais un challenge en cours que j’avais oublié ! 😉 Je suis désolée, je tâcherai d’y penser la prochaine fois !

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