John Harvey, Cold in hand

cold-in-handL’auteur : Né à Londres, John Harvey a longtemps vécu à Nottingham qui lui a inspiré le cycle de l’inspecteur Charlie Resnick. Il est l’auteur d’une oeuvre importante couronnée en 2007 par le prestigieux « Diamond Dagger ».
446 pages
Editeur : Rivages (poche : octobre 2012)
Traduction : Gérard de Chergé

Si comme moi, vous avez connu Charlie Resnick lors de l’une de ses précédentes enquêtes, vous serez ravis de le retrouver dans ce roman. Charlie commence à songer à la retraite tout en s’occupant du service plutôt tranquille de la répression des vols, file le parfait amour avec sa collègue Lynn Kellogg. Mais Lynn est blessée lors d’une intervention dans une bagarre entre bandes rivales. Une jeune fille est tuée, et Lynn accusée par le père de s’être servie de sa fille pour se protéger. Qui était visé par le tireur inconnu ? La policière, un membre de l’autre gang, ou la jeune Kelly ? Charlie Resnick est chargé de l’enquête pendant que Lynn se remet de ses blessures. Parallèlement, Lynn travaille sur la mort d’une jeune prostituée et tente d’obtenir les témoignages d’autres jeunes femmes qui peuvent voir une idée de l’identité de l’assassin, mais ont bien trop peur pour parler.
Par une habile construction, les différents dossiers se rejoignent de façon magistrale et tiennent en haleine jusqu’au bout. Dans ce policier « procédural », les personnages sont toujours aussi attachants, que ce soit dans le cadre du travail ou dans leur intimité, le jazz de Resnick adoucit les moments les plus difficiles, l’apparition d’une inspectrice venue de Londres rajoute à l’intérêt déjà fort pour cette histoire. Que dire d’autre sinon que je vous recommande de découvrir ce policier de Nottingham si ce n’est déjà fait, un titre plus
ancien serait une bonne idée si vous avez l’intention de faire un bout de chemin avec lui. Voici l’ordre des titres : Cœurs solitairesLes étrangers dans la maisonScalpelOff MinorLes Années perduesLumière FroidePreuve VivanteProie FacileEau dormante, Derniers sacrements… Et comme je ne sais plus du tout lesquels j’ai lus, je ne vous en recommanderai pas un en particulier, mais toute la série !

Extrait : Costume sombre, cravate foncée, Resnick, mal à l’aise, était assis sur les minces coussins du canapé, Catherine Njoroge à côté de lui, en simple tailleur-pantalon noir, veste à manches trois-quart et larges revers, les cheveux retenus en arrière par un ruban violet, les mains croisées sur les genoux.
Face à eux, si près dans la petite pièce qu’ils auraient presque pu la toucher en tendant le bras, était assisse Tina, la mère de Kelly, le visage pincé, le dos raidi, les lèvres barbouillées de rouge sombre, tripotant alternativement le petit crucifix en argent qui pendait à son cou ou arrachant les envies autour de ses ongles, où la peau était déjà à vif. Le père, Howard, était renversé en arrière dans un fauteuil en cuir, les jambes croisées, les manches de son sweat-shirt gris retroussées au-dessus du coude, les pieds chaussés de Converse All Stars bleu glacier, non attachées.
Personne ne parlait.
Un portrait encadré de Kelly, souriante, trônait à la place d’honneur sur le manteau de la cheminée, avec, de chaque côté, des photos de famille plus petites.

20 commentaires sur « John Harvey, Cold in hand »

  1. Resnick c’est comme Wallander, un vieil ami mais lui a repris du service , je n’ai pas lu cet opus là mais un jour ou l’autre je mettrai la main dessus

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  2. Je viens moi aussi de retrouver Resnick avec ce dernier opus en date (en espérant qu’il en vienne encore d’autres). Comme toi, je ne peux en recommander un de la série, ils sont tous à lire, avec plaisir … (En fait, je crois que je les mélange un peu tous !) et bonnes fêtes …

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