L‘auteur : Martin Belskis est chercheur et enseignant. Dans le square est son premier roman.
224 pages
Editeur : Buchet-Chastel (janvier 2012)
Au début des années 2000, une jeune étudiante en littérature écrit à un auteur âgé de plus de quatre-vingts ans, bouleversée par son livre sur l’Occupation et la rafle du Vel d’hiv. Une correspondance commence ainsi entre Sarah, intransigeante et solitaire, et Maurice R. Comme le dit Sarah, « Vous aimez la vie, le monde, les gens, l’écriture n’est pas pour vous un substitut mais le prolongement de votre vie. » Elle préfère la lecture des classiques, multiplie les tentatives d’écriture, et se désespère de la vision du monde que lui offre son entourage. Elle se lance dans de grandes tirades sur le monde littéraire, révoltée par le succès qu’obtiennent certains romans commerciaux alors que ceux de son cher Maurice R. n’ont jamais dépassé de modestes tirages. Elle finit par connaître l’adresse de son auteur fétiche, et prendre ses marques dans le square proche de son domicile parisien, mais ni l’un ni l’autre ne souhaite se rencontrer de visu et continuent un échange épistolaire, un vrai, avec du papier et des enveloppes !
Je ne reprends jamais les livres que j’ai abandonnés. Et pourtant ce roman a réussi à me faire accomplir cet exploit inimaginable, d’autant que j’ai même relu les cinquante premières pages lors de ma reprise. Pour situer le premier abandon, c’était en pleine rentrée littéraire et le chant des sirènes devait être trop puissant ! Et puis un regret m’est venu à le voir dépérir là, sur l’étagère, j’ai eu envie de retrouver les personnages et de savoir ce qu’il était advenu d’eux, ce que Sarah allait découvrir ou pas en fréquentant ce square, si l’un des familiers du jardin était Maurice R, s’ils allaient se rencontrer… Sarah pouvait bien être agaçante avec ses certitudes, j’avais envie aussi de lire ce que le vieil écrivain réussirait calmement à lui opposer. Le style de leurs lettres et donc de ce premier roman m’a donné envie également d’y revenir, pour y puiser de belles réflexions sur la vie, la littérature, l’écriture. Finalement, cette deuxième chance me permet de vous présenter ce livre et d’espérer vous donner envie d’y jeter un coup d’œil. Je pense qu’il pourrait plaire à beaucoup d’entre vous !
Extrait : Un dernier mot : vous croyez, à tort, qu’il faut avoir beaucoup lu avant de poser le premier mot sur la page. Je sais, moi, qu’on lit pour oublier qu’on n’écrit pas. Lorsqu’on découvre un écrivain qui nous est apparenté par le style ou par la pensée,on s’exclame à chaque ligne : « J’aurais pu l’ écrire ! » – mais voilà, c’est un autre qui l’a écrite, c’est un autre qui appose son nom sur la couverture de l’œuvre que l’on portait en soi, et l’on éprouve alors ce curieux sentiment fait d’amertume et d’exaltation mêlées qui empoisonne jusqu’aux plus vives admirations.
Vous pouvez écouter une émission de France Culture qui traite du roman épistolaire actuel, dont celui de Martin Belskis…
Rien à voir: j’ai répondu à ton commentaire sur le dernier Auster.
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Je vais voir ça, merci!
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Non, je ne suis pas plus tentée que cela par ce livre… Je passe, pour le moment du moins… 🙂
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Dommage, j’ai mis du temps à entrer dans le livre… pas qu’il était inintéressant, mais j’avais trop d’autres sollicitations… mais cela en valait la peine. 😉
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Je pourrais me laisser tenter, en effet… J’ai un faible pour les gens qui écrivent sur du vrai papier, avec un vrai stylo et collent sur l’enveloppe un vrai timbre! 🙂
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Et dans ce roman, vu l’âge du vieux monsieur, c’est tout sauf artificiel ! Les réflexions sur l’écriture pourraient te plaire.
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Déjà, c’est bien que tu en parles parce que je ne l’ai vu nulle part. Et comme Gwen, je pourrais bien me laisser tenter. C’est maintenant que les livres plus intéressants vont surgir de la mêlée de la rentrée littéraire.
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Celui-ci est un rescapé de la rentrée littéraire de janvier… qu’une de mes libraires avait marqué d’un coup de coeur, heureusement pour lui !
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il me tenterait bien mais il n’est pas en bibliothèque dommage
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Il pourrait voyager, s’il t’intéresse… 🙂
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C’est bien d’avoir donné une seconde chance à ce roman à la couverture un peu Mondrianesque, non? J’aime bien.
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C’est la couverture de la collection « qui vive » de Buchet-Chastel. Seules les couleurs varient. ça tranche parmi les autres couvertures.
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il me plait bien ce livre, je ne connaissais aps du tout, ça donne envie de l’avoir entre les mains !
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Il peut faire un saut chez toi !
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quand j’adandonne un livre c’est rare que je remette le nez dedans..
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Moi aussi, c’est plus que rare, mais là, bizarrement, j’ai senti que j’allais aimer si je le reprenais !
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La couverture donne l’impression que c’est un essai. Pour le contenu, ça ne me tente pas trop.
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Pour moi, la couverture fait un peu « littérature expérimentale », ce qu’il n’est pas non plus… De l’importance des couvertures. 😉
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Je salue l’exploit de reprendre un livre abandonné.
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Je m’en suis vantée : c’est tellement rare ! En tout cas, cela en valait la peine.
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je le lirai à l’occasion
si tu publies des articles sur des auterus francophones, j’ai créé une « série » littérature francophone d’ailleurs
http://bonheurdelire.over-blog.com/article-1ere-recapitulatif-des-articles-litterature-francophone-d-ailleurs-112764397.html
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C’est une très bonne idée, cette thématique, qui n’est pas un challenge, si j’ai bien compris, mais je ne crois pas en avoir dans ma PAL… Si cela m’arrive, je penserai à toi !
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