Audur Ava Olafsdottir, L’exception

exceptionL’auteur : Auður Ava Ólafsdóttir est née en 1958. Elle a fait des études d’histoire de l’art à Paris et a longtemps été maître-assistante d’histoire de l’art à l’Université d’Islande. Directrice du Musée de l’Université d’Islande, elle est très active dans la promotion de l’art. En France, Rosa candida a été finaliste du Prix Fémina et du Grand Prix des lectrices de Elle.
338 pages
Editeur : Zulma (avril 2014)
Traduction : Catherine Eyjolfsson
Titre original : Undantekningin

 

Voilà un livre pour lequel je ne me risquerais pas à affirmer qu’il peut plaire à tout le monde, car il y aurait forcément des exceptions, mais comme j’ai vraiment passé un très bon moment avec, j’ai envie d’en parler !
La nuit du 31 décembre, au milieu du feu d’artifice, avec un sens parfait du timing, Floki annonce à Maria qu’il a envie d’être lui-même, et qu’il la quitte pour « l’autre Floki », son collègue du même nom. Maria se retrouve seule avec les vestiges de son couple, ses meubles, le lampadaire offert par sa belle-mère, les restes bien trop abondants de nourriture du réveillon et surtout deux adorables bambins de deux ans et demi.
Heureusement, sa voisine Perla, aussi petite que dynamique, qui écrit à la fois des romans policiers pour le compte d’un célèbre auteur, et un essai sur le couple et le divorce, prend les choses en main, et empêche Maria de partir complètement à la dérive. C’est le moment que choisit la mère de Maria pour lui annoncer une nouvelle peu ordinaire, elle aussi.
Ceux qui ont déjà lu Auður Ava Ólafsdóttir comprendront sans peine qu’on reste dans son univers très particulier, qui me plaît de plus en plus à chaque lecture. Je ne m’explique pas pourquoi je me sens aussi bien avec les personnages de cette auteure, j’en arrive à éprouver un réel coup de cœur pour ce troisième roman lu après avoir beaucoup aimé les deux premiers. Son univers emprunt d’humour et d’une légère bizarrerie me séduit, tantôt très quotidien et terre à terre, tantôt loufoque, tantôt plein d’une poésie tendre et gentiment philosophique.
Et ne croyez pas qu’il ne se passe pas grand chose parce que je ne vous en dis que très peu, au contraire, chaque jour qui passe amène de nouveaux événements, qu’ils soient minuscules ou du genre à changer une vie, et avec eux, l’évolution de Maria vers autre chose.
Allez, ne pleurez plus sur cette rentrée littéraire, si vous la trouvez terne ou tristouille, il existe bien sûr de jolies pépites à découvrir ailleurs !

Extraits : Selon elle, avoir un pied dans la fiction et l’autre dans les sciences humaines, c’est un peu comme se tenir debout sur deux icebergs s’éloignant l’un de l’autre. Ces domaines fusionnent néanmoins souvent dans son esprit.

Je m’étonne de ne pas être venue plus souvent ici, au bord de la rivière, avec Floki. Sans doute parce qu’une union se nourrit aussi de tout ce qui demeure inaccompli, tout ce qu’il reste à faire ensemble.

Lu auparavant par Anis, Cathulu, Clara, Hélène, Jostein, Krol et Sev

46 commentaires sur « Audur Ava Olafsdottir, L’exception »

  1. J’avais été mitigée sur le précédent, mais je lirai celui-ci, comme toi quelque chose dans son univers me touche, même si c’est imparfait.

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    1. Je me moque un peu de ceux qui ont demandé des livres pour les « Matchs de la rentrée » et qui ne les aiment pas ! 😉 J’ai aussi lu quelques livres sympas, mais sans coup de cœur.

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  2. Cet auteur est l’un(e) de mes favoris! je suis fan de son univers….L’embellie est un de mes romans préférés de ces dernières années 🙂 Je garde celui ci sous le coude, j’attends le bon moment pr le déguster!

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  3. Comme beaucoup j’étais tombé sous le charme de Rosa Candida, depuis, je n’ai pas relu l’auteure, mais je le ferai, ce serait dommage de se priver de si bons moments

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  4. J’aime bien les événements minuscules, et aussi les légères bizarreries … Je suis donc convaincue. Après « Rosa Candida », j’avais un peu laissé cette auteure de côté, j’avoue !

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  5. Je trouve que l’auteure a une plume. J’ai moins adhéré à L’embellie mais son écriture me touche indéniablement. Donc je la lirai comme j’ai lu/écouté ses deux précédents bouquins publiés en France.

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  6. L’embellie ne me tentait pas du tout , mais celui là oui…pourtant il n’a pas été toujours très bien accueilli par les blogueurs. J’espère être sensible à son univers…

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